Ce projet est rendu possible grâce aux soutiens financiers accordés par la Stratégie bioalimentaire Montérégie à hauteur de 180 000 $, d’Hydro Québec d’une valeur de 15 000 $ et de nombreux partenaires territoriaux.
Cette troisième phase a été lancée le 30 novembre au Centre culturel Humania Assurance à Saint-Hyacinthe. Ce projet a donné la possibilité de renforcer les liens entre le CRE Montérégie ainsi que ses partenaires et collaborateurs de longue date.
De plus en plus d’entreprises s’intéressent davantage à l’intégration de l’économie circulaire à leurs modèles d’affaires. Ce nouveau tournant leur permet de réduire le gaspillage alimentaire et de valoriser leurs résidus. Cette démarche amène des bénéfices économiques considérables.
Qu’est-ce que l’économie circulaire?
Les entreprises agroalimentaires produisent en grande quantité des matières résiduelles qui sont souvent issues de produits déclassés, d’emballages, de sous-produits alimentaires ou encore de surplus et dont elles n’arrivent pas à se débarrasser. Il s’agit alors de réintégrer ces matières comme intrants dans la chaîne de production d’une autre entreprise pour l’élaboration de nouveaux produits à valeur ajoutée. Ce nouveau modèle économique contribue efficacement à la réduction de l’empreinte environnementale.
Andréanne Paris, directrice générale du CRE Montérégie, a souligné que la démarche de symbiose demeure un outil efficace et prometteur qui a des retombées potentielles, soit la réduction du coût d’élimination des déchets ou encore l’amélioration de la performance environnementale.
« Ce projet contribue depuis maintenant quatre ans à l’essor de l’économie circulaire en Montérégie et au développement de nos entreprises locales. Étant fiers des retombées des deux premières phases, nous voulons que la troisième phase génère une plus-value au projet et motive davantage les entreprises participantes en plus de rejoindre de nouveaux acteurs », a-t-elle fait savoir.
Trois nouveaux volets vont être ajoutés à cette nouvelle phase, en plus de poursuivre l’objectif de départ : mieux valoriser les matières générées par les activités de production et de transformation alimentaires.
Le premier volet a comme visée le développement de projets accélérateurs d’innovation. Le CRE Montérégie a pour but de regrouper divers acteurs autour de la table de concertation afin de résoudre la problématique entourant le lactosérum ainsi que celle concernant l’approvisionnement des contenants de verre.
Le deuxième volet se rapporte à l’intégration des hôtels, restaurants et institutions au public cible de Symbiose agroalimentaire Montérégie. Le but est la création de maillages entre l’ensemble des parties prenantes de la filière, soit des producteurs aux lieux de vente comme les hôtels, restaurants, institutions et distributeurs, en passant par les transformateurs alimentaires et les organismes d’économie sociale destinés à la sécurité alimentaire. Ces maillages ont pour objectif de diminuer en grand nombre le gaspillage alimentaire tout en mettant en valeur le potentiel nourricier de la région.
Le dernier volet est une initiative transversale puisqu’elle rejoint le volet de communication et celui d’animation territoriale. L’objectif est de développer une plateforme interactive pour les synergies qui servira à la fois d’outil de travail facilitant la réalisation de synergies et l’animation territoriale et d’outil de promotion permettant le rayonnement des entreprises circulaires ayant rejoint la plateforme.
Le projet Symbiose agroalimentaire Montérégie en quelques chiffres
Porté depuis mai 2019 par le CRE Montérégie, le projet Symbiose agroalimentaire Montérégie a permis jusqu’à présent de rejoindre plus de 316 entreprises de la Montérégie et de recenser quelque 738 offres et demandes. Ce projet a pour mission d’accompagner les entreprises de la Montérégie dans la valorisation de matières résiduelles et la mutualisation des besoins.
Un total de 112 synergies industrielles ont été réalisées, près de 24 500 tonnes de matières ont été réemployées au lieu d’être enfouies ou compostées. Cette réorientation des matières résiduelles a permis l’émission de près de 103 000 tonnes de COéq (Équivalent CO) qui a pu être évitée depuis le début du projet.
En plus de l’optimisation de l’utilisation des ressources, Symbiose agroalimentaire Montérégie permet d’améliorer la performance économique, environnementale et sociale des entreprises en favorisant la création de circuits courts et une dynamique d’affaires responsable et innovante.
« La symbiose agroalimentaire est l’une de nos priorités dans notre plan d’action et la Stratégie bioalimentaire de la Montérégie est fière de soutenir la mise en place de la phase 3 afin d’informer, d’accompagner les entreprises en amont dans le but de favoriser, de développer et de consolider des projets de symbiose alimentaire », a indiqué Sylvain Dupont, conseiller de l’entente sectorielle en bioalimentaire – Montérégie.
Rappelons que la première phase du projet ciblait principalement les entreprises et les acteurs de la chaîne de valeur de la transformation alimentaire de la Montérégie. Et pour la deuxième phase, le projet s’est agrandi en s’adressant aux producteurs et aux transformateurs alimentaires. Il a été donc question de l’élargissement du déploiement de la symbiose industrielle.