9 juillet 2020 - 13:38
Garderies
Le découragement d’une mère de Saint-Simon
Par: Véronique Lemonde
Geneviève Lapointe-Beaulac et ses trois enfants attendent depuis un an l’arrivée de places subventionnées en CPE pour Saint-Simon. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Geneviève Lapointe-Beaulac et ses trois enfants attendent depuis un an l’arrivée de places subventionnées en CPE pour Saint-Simon. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La municipalité de Saint-Simon espère l’implantation d’un CPE dans son noyau villageois depuis pratiquement un an. À la suite de la fermeture de la seule garderie privée en installation en août dernier, Saint-Simon perdait ainsi 34 places pour les enfants de sa municipalité. Avec environ cinq garderies en milieu familial, toutes complètes, plusieurs parents se sont retrouvés devant rien, sans aucun service de garde. Un an plus tard, force est de constater que le dossier a très peu progressé. Témoignage d’une mère de trois enfants dans l’impasse.

« En août dernier, j’ai trouvé une garderie privée à Sainte-Rosalie pour mes deux plus vieilles (4 et 5 ans) afin de compenser la fermeture de la garderie de Saint-Simon. Pour la plus jeune qui avait un an, j’ai une mamie à la retraite et j’ai un patron très compréhensif qui me permet de travailler trois jours par semaine depuis mon retour de congé de maternité. Mais comme je travaille à Drummondville et mon conjoint à Varennes, ce n’était vraiment pas la bonne solution, côté transport et côté monétaire. Depuis le début de l’été, j’ai maintenant retiré mes deux filles de la garderie, car tout mon salaire y passait, et je réfléchis aux options qui pourraient s’offrir à notre famille. Je ne sais plus vraiment où j’en suis et je pense même à demeurer à la maison dans l’avenir », explique Geneviève Lapointe-Beaulac, découragée.

Ministère de la Famille silencieux

Pour plusieurs parents, l’aide des grands-parents et la relocalisation de leurs enfants dans des garderies privées à l’extérieur de Saint-Simon sont ainsi devenus des solutions temporaires qui deviendront peut-être définitives puisque le gouvernement tarde à octroyer les 34 places subventionnées demandées depuis un an.

« Le bâtiment de l’ancienne garderie a été racheté par la Municipalité de Saint-Simon. Tout est déjà conforme pour y implanter un CPE, il ne manque que les places subventionnées. Nous sommes dans l’urgence! Nous avons aussi trois directrices de CPE des environs qui sont prêtes à prendre en main la gestion d’un futur CPE à Saint-Simon. La députée Chantal Soucy a également poussé pour nous au niveau du ministère de la Famille, mais rien ne débouche », ajoute Mme Lapointe-Beaulac.

De plus, cette dernière précise que Saint-Simon ne pourrait pas aller récupérer des places subventionnées excédentaires ailleurs en Montérégie, une pratique qui a souvent cours, puisqu’il n’y en aurait pas selon ce que leur aurait dit le ministère de la Famille. « Pourtant, une place comme Saint-Dominique s’est fait octroyer huit places juste avant le début de la COVID. Pourquoi pas nous à Saint-Simon? Notre bâtiment est vide et conforme, c’est frustrant! Et pendant ce temps, nous savons que plusieurs places sont en surplus dans d’autres régions du Québec. Nous sommes vraiment laissés à nous-mêmes! »

Geneviève Lapointe-Beaulac confirme que plusieurs communications ont été faites au ministère de la Famille concernant la situation de Saint-Simon, en vain.

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