Sans surprise, il semble que les élus ont reçu bon nombre de commentaires de citoyens découragés par l’état des rues, d’après ce qu’a rapporté le conseiller Bernard Barré [LE COURRIER peut également témoigner avoir reçu son lot de témoignages du genre cet hiver]. Pendant une séance publique du conseil, en mars, l’élu du quartier La Providence a donc fait un appel formel à abandonner pour de bon l’orientation prise en 2014 en matière de déneigement, qui impliquait l’arrêt de l’épandage de fondants et d’abrasifs dans les rues locales. La quantité totale utilisée devait ainsi être coupée de moitié, réduisant l’impact sur l’environnement et sur le budget d’entretien.
Cette expérience n’aura cependant pas duré très longtemps, des ajustements ayant déjà été apportés à partir de 2017. Depuis ce temps, le mot d’ordre est d’utiliser les sels de déglaçage uniquement aux intersections (on parle toujours des rues locales). Plus de « latitude » est également laissée aux gestionnaires des travaux publics pour ajuster l’entretien des routes en fonction de la situation sur le terrain, a également indiqué le directeur général de la municipalité, Louis Bilodeau. Sans être l’objectif premier, la réduction de l’épandage de sel reste tout de même une « préoccupation », a-t-il aussi commenté.
Retour au bon vieux temps?
Qu’à cela ne tienne, le conseiller Bernard Barré voudrait tout simplement revenir à « l’ancienne méthode », parlant ni plus ni moins de la méthode actuelle comme d’un échec. « On l’a essayé, ça n’a pas marché. Saint-Hyacinthe en blanc, je ne pense pas qu’il y en a beaucoup qui aime ça », a-t-il lancé en faisant référence à la politique des quartiers blancs. L’intervention a été saluée par son collègue André Beauregard, conseiller du quartier Douville.
Louis Bilodeau a indiqué que le conseil entend procéder à un « post mortem » du dernier hiver pour voir s’il y a lieu de modifier la politique de déneigement à Saint-Hyacinthe. D’emblée, les discussions vont tourner autour de l’équilibre à trouver entre les enjeux de sécurité et d’environnement, a identifié le directeur général. Un constat que partage tout à fait M. Barré, qui se range volontiers du côté des « sécuritaires ».