19 juin 2014 - 00:00
Cité de la biotechnologie
Le DG de la Ville explique son implication
Par: Jean-Luc Lorry
Le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau.

Le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau.

Le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau.

Le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau.

Le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, dispose d'un fauteuil à la table du conseil d'administration de la Cité de la biotechnologie. Une présence qui, selon le principal intéressé, ne le placerait pas en position de conflit d'intérêts dans un contexte de financement et de cautionnement de prêts bancaires par la municipalité.

« Dans les règlements généraux de la Cité, il avait été prévu que le directeur général de la Ville puisse sièger comme observateur sans droit de vote », précise M. Bilodeau, en entrevue au COURRIER.

Au cours des trois dernières années, Louis Bilodeau dit avoir assisté au plus à quatre conseils d’administration. « Assurément, je ne cherche pas à jouer d’influence. Mon rôle y est plutôt limité et effacé. Monsieur Bernier (l’ancien maire de Saint-Hyacinthe) qui était alors président de la Cité était très à l’aise avec cette approche », avance M. Bilodeau.Ses interventions au conseil de cette corporation privée financée à hauteur de 420 000 $ par année par la Ville touchent principalement des sujets à caractère municipal comme l’aménagement d’une nouvelle rue. « L’idée est d’être en mesure d’intervenir, de mettre en garde ou d’expliquer certains points comme de répondre à des questions d’ordre technique. Sans plus. »

Conflit d’intérêts?

Le directeur général de la Ville considère ne pas se mettre en position de conflit d’intérêts comme administrateur d’un organisme privé bénéficiant des cautionnements municipaux qui dépassent la barre des 20 M$.

« Je ne me suis pas placé dans une situation où j’aurais pu être en porte à faux. À titre d’observateur, est-ce que j’aurais pu éventuellement être dans une position conflictuelle? J’ai tendance à répondre : « pas nécessairement » », affirme Louis Bilodeau. « La question que l’on peut se poser est la suivante : est-ce qu’Alain Leclerc se place en situation de conflit d’intérêts parce qu’il siège à la fois comme conseiller municipal et comme membre du conseil d’administration de la Cité? Parfois, il peut y avoir des sujets qui interpellent deux aspects, deux angles différents. Mais de là à y voir un conflit d’intérêts, j’ai de la difficulté à m’en convaincre… », poursuit-il.Précisons que le conseiller municipal Donald Côté est également administrateur de la Cité de la biotechnologie. Selon M. Bilodeau, les lois du monde municipal ne donnent pas de directives précises sur le sujet.Lors de cet entretien d’une trentaine de minutes, Louis Bilodeau nous a confirmé que la Ville reçoit chaque année le rapport d’activités, le budget et les états financiers de la Cité. « Est-ce que cela nous donne un droit de regard sur les affaires de la Cité? Je vous réponds clairement non. Par contre, cela donne un droit de regard sur la contribution de la Ville. »Louis Bilodeau siège au conseil d’administration de la Cité depuis 2009, année où il fut nommé directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe. Son prédécesseur Alain Rivard a lui aussi occupé un fauteuil de membre observateur sans droit de vote. Un statut qui ne permet pas de proposer et d’appuyer de résolutions.

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