3 mars 2016 - 00:00
Biométhanisation
Le digestat testé en agriculture
Par: Benoit Lapierre
Le Centre de valorisation des matières organiques (CVMO) se trouve sur l’avenue Émilien-Letarte.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le Centre de valorisation des matières organiques (CVMO) se trouve sur l’avenue Émilien-Letarte.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le Centre de valorisation des matières organiques (CVMO) se trouve sur l’avenue Émilien-Letarte.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le Centre de valorisation des matières organiques (CVMO) se trouve sur l’avenue Émilien-Letarte.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Cherchant le meilleur filon pour ­valoriser les résidus solides - le digestat - obtenus à la fin du procédé de ­biométhanisation des matières ­organiques, la Ville de Saint-Hyacinthe a commencé à tester le produit en agriculture, avec l’approbation du gouvernement.

Au début de février, elle a distribué une somme totale de 21 657 $ à 12 producteurs agricoles de la région, dont l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe, pour rembourser à chacun des frais de 1666 $ en honoraires professionnels liés à la ­préparation des demandes de certificats d’autorisation (c.a.) qui ont dû être ­acheminés au Ministère du Développement durable, de ­l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

La Ville doit procéder ainsi chaque fois que s’ajoute, en territoire agricole, une nouvelle destination pour une livraison de digestat. « Pour le moment, c’est la marche à suivre, et c’est très lourd. Nous aimerions ne plus avoir à demander un c.a. à chaque fois », a indiqué Brigitte Massé, directrice du Service des ­communications à la Ville.

Mme Massé a précisé qu’en 2015, ce sont 3000 tonnes de digestat que la Ville a été autorisée à envoyer au champ, ­quantité qui doit passer à 7600 tonnes en 2016. Il s’agit de la totalité du digestat qui devient un terreau inodore après avoir séjourné durant 30 jours sur la plate-forme de maturation du nouveau Centre de valorisation des matières organiques (CVMO) de l’avenue Émilien-Letarte, dans le parc industriel Théo-Phénix. Elle a confirmé qu’un certificat d’autorisation a aussi été délivré par le Ministère pour l’exploitation de la nouvelle plate-forme de maturation semi-couverte.

Si l’expérience en cours sur des terres agricoles est concluante, la Ville n’aura plus jamais à se débarrasser du digestat en l’expédiant au centre de compostage de Bury, dans les Cantons-de-l’Est, à un coût de 65 $ la tonne. « Ça représente une économie annuelle de 494 000 $ en frais de transport. C’est très encourageant », signale Brigitte Massé.

Elle a mentionné que la Ville n’avait ­jamais eu l’intention de commercialiser le terreau qu’elle produit avec les boues d’épuration et les autres matières ­organiques traitées, de sorte que les ­entreprises agricoles partenaires pourraient continuer d’être approvisionnées gratuitement en digestat.

Par ailleurs, Mme Massé a annoncé que la Ville avait résolu le problème que ­posaient les branches que les citoyens déposent dans leur bac brun de la ­collecte à trois voies, avec les déchets de table. Ces branches, qui empêchaient le contenu des bacs d’atteindre la vis d’Archimède de la benne de réception des matières ­organiques, sont maintenant ­déchiquetées à l’aide d’un broyeur que la Ville loue à la firme Broyage RM, de Saint-Hyacinthe, comme en fait foi une facture de 4 834 $ que la Ville a ­acquittée le 13 janvier, concernant ce contrat de location. Le contenu des bacs bruns n’est donc plus détourné vers un centre de compostage situé à Sainte-Marie-Madeleine; il peut être transporté à la station d’épuration des eaux pour y être traité par ­biométhanisation (production de biogaz et de digestat).

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