À l’avant de ce grand espace à aire ouverte se trouve une boutique de tissus et d’accessoires de couture dont Marie-Claude Normandin et Edwige Bellanger sont propriétaires. La deuxième section est consacrée à Bébély, une boutique de créations pour enfants faites à la main, confectionnées par des artisans du Québec, une propriété de Cédrika Beauchamp. Et la troisième section du local est réservée à une école de couture opérée par Marie Vaillancourt.
« Ça nous fait tellement plaisir d’ouvrir un commerce de ce genre où trois entreprises sont réunies, dirigées par des femmes seulement. De nous rassembler dans un seul endroit, c’est une belle complicité d’entreprises entre femmes », a exprimé la propriétaire de Bébély.
Un regroupement d’entreprises et une expertise éprouvée
La demande accrue en couture dans la région maskoutaine a facilité le choix de se rassembler toutes ensemble dans un seul endroit. « On a décidé de s’allier pour avoir le tout sur place. Quand on a besoin de tissus ou d’accessoires, l’idéal est d’être au même endroit pour s’approvisionner. Et c’est là qu’on s’est dit pourquoi ne pas se regrouper dans un seul local. De ce fait, si on a besoin de quoi que ce soit, tout sera disponible sur place », a indiqué Mme Bellanger.
Marie Vaillancourt est une femme d’expérience. Elle a passé 25 ans à offrir des cours personnalisés de couture à l’ensemble de la population maskoutaine, du plus petit au plus grand. Au Collège Saint-Maurice, elle continue à partager et à transmettre ses acquis et ses connaissances aux élèves, une passion dont elle ne se lasse guère. Elle a également été propriétaire du magasin La Belle Étoffe auparavant.
« Contrairement à la croyance populaire, les jeunes développent un côté créatif en faisant de la couture. Aujourd’hui, on remarque qu’il y a une dépendance vis-à-vis des écrans et donc le côté manuel se perd. En s’adonnant à la couture, les jeunes développent une capacité manuelle. Je travaille beaucoup sur ce volet qui est assez populaire et je veille à les accompagner dans leurs projets. L’art de coudre vient transposer la personnalité des enfants dans leurs créations », a-t-elle souligné.
Pour Le Fil créatif, Mme Vaillancourt ajoute que le fait d’être interreliées représente une occasion de s’entraider entre elles comme entrepreneures.
« Étant d’anciennes élèves de Mme Vaillancourt, c’est ça le point commun qui nous a réunies. Chacune amène une visibilité aux autres à sa manière. Personnellement, elle m’a initiée à la couture et m’a aidée pour le lancement de mon projet quand j’ai commencé mon entreprise. En raison de la fermeture de nombreux magasins de tissus à Saint-Hyacinthe, on a constaté qu’il y avait un réel besoin d’avoir un magasin polyvalent dans tout ce qui se rapporte à la couture », a relevé Cédrika Beauchamp.
Le choix d’ouvrir Le Fil créatif en plein milieu du centre-ville n’a pas été difficile à faire. Les quatre entrepreneures ont décidé d’implanter leur projet dans un lieu porté par un beau dynamisme. « Cela fait plusieurs années qu’on habite à Saint-Hyacinthe, on adore cette ville. Le centre-ville est dynamique et plein de vie, c’est vraiment un beau coin », a lancé Mme Beauchamp.