Le fonds vert était un objectif du plan de développement durable 2021-2025. Les élus ont déposé l’avis de motion concernant le règlement relatif à la création du fonds vert à la séance du conseil du 21 novembre. La réserve financière a pour but de favoriser divers projets ou investissements visant à préserver l’environnement, à favoriser l’adoption de meilleures pratiques ou à améliorer la performance écoénergétique des bâtiments municipaux.

La Ville financera ce fonds par le biais d’une taxe spéciale basée sur la valeur des propriétés dès 2023. Tous les détails concernant cette taxe seront présentés à la séance extraordinaire du conseil du 12 décembre durant laquelle on présentera le budget 2023. La réserve sera financée jusqu’à concurrence de 2 M$.

Bien que le projet de règlement pour la création du fonds vert ait été adopté une première fois à l’unanimité à la séance du 21 novembre, le conseiller municipal du quartier Sacré-Cœur, David Bousquet, a exprimé une réserve quant au financement du fonds. Il a d’ailleurs voté contre l’adoption du projet de règlement encadrant la taxation en 2023 à la séance du conseil du 5 décembre, mais le projet de règlement a été adopté à la majorité.

« Je vais appuyer la création du fonds vert parce que je crois sincèrement aux objectifs de ce fonds. Je crois également que c’est un gain important pour l’environnement d’avoir un financement dédié, stable et récurrent. Comme je l’ai mentionné en comité plénier, j’ai un grand inconfort avec le mode de financement proposé pour ce fonds. Je comprends qu’on n’a pas vraiment le choix actuellement pour lever des fonds. À mon avis, un fonds vert devrait être alimenté par les pollueurs et non par l’ensemble de la population. C’est ce qu’on appelle l’écofiscalité. J’espère qu’on pourra rapidement amener des propositions de mesures qui feront contribuer davantage les pollueurs », a-t-il mentionné en séance du conseil.

« Je crois que toutes les personnes du conseil sont d’accord avec vous, a répondu le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard. Il faut trouver de nouvelles façons pour aller chercher des revenus en écofiscalité. Pour le moment, on n’en a pas trouvé. »

On se souviendra que la dernière fois que la Ville de Saint-Hyacinthe a voulu pénaliser une entreprise pollueuse remonte à 2020. Elle avait remis deux constats d’infraction à Sanimax pour avoir relâché des odeurs nauséabondes à plusieurs reprises. Plus d’un an plus tard, après contestation de Sanimax, les constats ont été retirés afin de laisser un sursis à l’entreprise. Cette dernière procédait alors au développement de son projet d’agrandissement qui permettra, selon l’entreprise, de réduire les odeurs à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur.