Comme détaillé dans notre précédente édition, le projet de 60 M$ pourra aller de l’avant sans se soumettre au processus d’approbation référendaire. Une nouvelle demande sera déposée sous peu au conseil municipal. D’ici là, le promoteur avait organisé le 4 février une rencontre virtuelle pour tenter de répondre aux inquiétudes des résidents des alentours. Les citoyens sont toutefois restés bien discrets, si bien qu’on ne discerne toujours pas de façon claire les intentions des 47 Maskoutains qui ont signé en novembre une demande de tenue de registre sur ce projet.
Au début de la rencontre, le président de l’entreprise, Luc Maurice, a pris la parole pour expliquer le choix de l’emplacement, tout à fait « naturel », selon lui, par sa proximité avec un grand nombre de services, particulièrement le centre commercial et l’hôpital. Il pense également que l’arrivée du Groupe Maurice à Saint-Hyacinthe apportera un « autre type de produit » par rapport à ce qui existe déjà dans la région. L’offre s’en trouvera ainsi bonifiée, mais pour parvenir à « offrir des loyers concurrentiels, ça prend une masse critique [de logements] », a renchéri Yveline Roc, directrice du développement pour le Groupe Maurice, afin de justifier la densité importante du projet.
La volumétrie de l’immeuble a tout de même été pensée pour minimiser l’impact sur les environs, autant en matière d’ensoleillement ou d’impact visuel. C’est pour cette raison que la hauteur est limitée à un étage en bordure du boulevard Casavant, avec des sections latérales de huit étages et enfin la portion la plus haute culminant à 14 étages. Quant à l’arrière, où l’on retrouve le cimetière des Sœurs de Saint-Joseph, il s’agit d’une zone tampon large comme un terrain de football entre les résidents les plus proches et l’immeuble projeté. « Ils vont voir essentiellement les arbres du cimetière et très loin en arrière les étages de notre résidence », a indiqué Mme Roc en parlant de la vue qu’auront ces résidents.
Luc Maurice a également expliqué que la volumétrie progressive de l’immeuble a été retenue après de longues discussions avec la Ville. Même si cette dernière s’est montrée exigeante et que les démarches « n’ont pas été faciles », c’est tant mieux, selon Luc Maurice, puisqu’on se retrouve aujourd’hui avec un immeuble à la signature architecturale plus intéressante. « Ça aurait pu être un bâtiment plus plate de 10 ou 11 étages, mais la Ville a insisté pour avoir quelque chose qui a du caractère », a-t-il expliqué en indiquant que les premiers contacts avec la Ville remontent déjà à trois ans et demi.
Si une douzaine de citoyens ont répondu à l’invitation du Groupe Maurice, il n’y a pas eu d’intervention de leur part lors de la rencontre, si ce n’est que pour demander des précisions quant à l’échéancier. Si tout se passe rondement, la construction pourrait débuter à l’automne et les travaux seront étalés sur au moins deux ans, ce qui nous mène à une ouverture potentielle fin 2023.
Pour avoir une idée du genre de projet prévu à Saint-Hyacinthe, M. Maurice a suggéré de jeter un coup d’œil du côté de Sainte-Julie, où la résidence VAST est inaugurée depuis peu en bordure de l’autoroute 20. Même chose pour le coût des loyers, qui ne sera « pas très loin » de ce projet. À titre d’exemple, les appartements du VAST sont affichés à partir de 1400 $ par mois pour un studio ou à partir de 1888 $ par mois pour un 3 1\2, sans les services comme les repas, l’entretien ménager ou le stationnement.