Le juge Royer n’a pas considéré comme pertinente cette demande de la Couronne et l’a donc rejetée. La prochaine étape du procès est la production d’un mémoire par la défense, qui devrait remettre en question la constitutionnalité d’une peine consécutive. Il faut savoir que, dans un cas de meurtre au premier degré, la peine imposée est automatiquement la prison à perpétuité sans possibilité de libération avant 25 ans. La Couronne croit que, comme Francis Yergeau a été reconnu coupable de deux meurtres, il doit purger jusqu’à 50 ans en pénitencier avant de pouvoir faire une première demande de libération et c’est ce qu’elle plaidera au juge le 29 avril, date prévue pour la présentation de la preuve sur sentence et de la preuve sur la constitutionnalité.
Le juge Royer a rappelé à la procureure de la Couronne, Me Sandra Bilodeau, qu’elle devra « [l]e convaincre que c’est un cas de consécutif », et non un de concurrent comme ce que prétend la défense, représentée par Me Mathieu Rondeau-Poissant.
Francis Yergeau, comme tout au long du procès, a assisté à l’audience silencieusement. La seule différence est qu’il s’est laissé pousser la barbe depuis sa dernière comparution. Quant à son complice allégué, il devrait subir son propre procès à compter du mois prochain au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Il fera aussi face à deux chefs d’accusation de meurtre au premier degré.