26 janvier 2023 - 07:00
Le marché de l’immobilier tend à se stabiliser dans la région
Par: Sarah-Eve Charland
Le recul des ventes de maisons en 2022 n’est pas étranger à la hausse des taux d’intérêt, selon Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ. Photothèque | Le Courrier ©

Le recul des ventes de maisons en 2022 n’est pas étranger à la hausse des taux d’intérêt, selon Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ. Photothèque | Le Courrier ©

Le marché de l’immobilier résidentiel a perdu de sa frénésie au cours du dernier trimestre de 2022. Pour la région de Saint-Hyacinthe, les ventes d’immeubles ont reculé de 38 %.

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a dévoilé les statistiques du dernier trimestre de 2022 en se basant sur les données Centris pour tirer ses conclusions. À Saint-Hyacinthe, au cours de cette période, on a comptabilisé 105 ventes d’immeubles. Pour les maisons unifamiliales, la région a connu une baisse de 28 % des ventes comparativement à la même période l’année dernière. Saint-Hyacinthe se retrouve parmi les localités ayant connu les baisses les plus marquées au Québec. Le prix médian des maisons unifamiliales a tout de même augmenté de 6 % pour atteindre 381 000 $.

Les inscriptions des maisons unifamiliales ont fait l’objet d’une hausse de 37 %. Durant cette période, 61 maisons étaient mises en vente. Incluant tous les types de propriétés résidentielles, la région a connu une hausse de 13 % des inscriptions.

En 2021 la région métropolitaine de recensement (RMR) de Saint-Hyacinthe s’était retrouvée parmi les RMR les plus touchées par la surenchère. Par exemple, le ratio de surenchère au quatrième trimestre de 2021 s’élevait à 64 % pour tout le secteur résidentiel. La surenchère fait référence aux ventes dont le prix final est supérieur au prix demandé. Le ratio des surenchères de plus de 10 % du prix demandé était de 30 % pour la même période.

La dégradation des conditions du marché s’est manifestée dès le troisième trimestre de 2022, plus particulièrement dans les marchés davantage exposés à la surchauffe et au phénomène de surenchère. Malgré tout, le marché est encore favorable aux vendeurs.

En 2022, les ventes qui se sont terminées par une surenchère ont diminué au cours de l’année. Le premier trimestre 2022 a connu un ratio de 68 % de surenchère pour tout le secteur résidentiel. Pour la même période, les surenchères de plus de 10 % ont représenté 45 % des ventes. Les statistiques diminuent au quatrième trimestre 2022 où le ratio de surenchère était de 37 %. Le ratio de la surenchère de plus de 10 % du prix demandé est descendu à 5 %.

Une année 2022 au-dessus de la moyenne

Malgré un recul des ventes pour l’ensemble de la province en 2022, l’année se positionne tout de même au-dessus de la moyenne de la dernière décennie. L’année 2022 est la quatrième année où on a enregistré le plus grand nombre de ventes depuis que le système Centris compile les données.

Pour l’ensemble de la province, les ventes de maison ont ralenti de 20 % comparativement à l’année précédente. C’est 87 204 ventes résidentielles qui ont été conclues à l’échelle de la province en 2022. Saint-Hyacinthe se retrouve parmi les localités ayant le moins ralenti, avec un recul de 14 % en 2022.

« L’ampleur et la rapidité de la hausse des taux d’intérêt ont commencé à se matérialiser lors du troisième trimestre de l’année. On observe alors un net recul de la capacité des acheteurs à se qualifier pour obtenir un financement hypothécaire. Les résultats du quatrième trimestre reflètent de manière plus tangible l’impact de ce phénomène sur les ventes », affirme le directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ, Charles Brant.

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