En date du 13 août, la populaire plateforme de recherche Centris recensait 89 propriétés en vente à Saint-Hyacinthe, incluant les maisons unifamiliales et les copropriétés. La moins chère était une maison mobile de 980 pi2, comptant cinq pièces et construite en 1981 dans le quartier Sainte-Rosalie, offerte à 130 000 $, sans terrain. La plus chère, affichée à 1 798 000 $, était une spacieuse résidence de plus de 2200 pi2 au rez-de-chaussée, érigée en 2012 dans le Cours François Cadoret, comprenant neuf pièces.
Selon nos estimations à ce moment-là, le prix moyen d’une propriété affichée à Saint-Hyacinthe était d’environ 553 000 $.
Dans la MRC des Maskoutains, excluant la ville-centre, 82 propriétés étaient en vente. La moins coûteuse, située à Sainte-Hélène-de-Bagot, était une maison de six pièces construite en 1965, proposée à 129 900 $. La plus chère se trouvait à Saint-Jude : une somptueuse résidence dotée d’une écurie de cinq boxes, de trois garages avec atelier, d’un loft et d’une maisonnette d’invités. Construite en 2016, elle compte 17 pièces et s’étend sur un domaine boisé de 201 acres. Elle était affichée à 2 995 000 $ sur Centris.
Selon nos calculs, le prix moyen d’une propriété affichée dans la MRC des Maskoutains (hors Saint-Hyacinthe) atteignait 632 500 $, ces propriétés bénéficiant souvent de très grands terrains prisés faisant grimper la valeur des résidences en milieu rural. Pour l’ensemble du territoire, la moyenne se situait donc autour de 593 000 $.
LE COURRIER a aussi sondé deux courtiers immobiliers afin de récolter leurs impressions du marché de la revente maskoutain.
« Le marché des maisons de premier acheteur (entre 300 000 $ et 500 000 $) demeure très volatil. Souvent, plusieurs acquéreurs se disputent la même propriété. Pour les résidences de 500 000 $ et plus, l’équilibre est plus marqué. C’est encore un marché de vendeurs, mais les acheteurs ne sont pas perdants puisque la valeur des propriétés continue de croître. Les prix sont en hausse constante et les taux d’intérêt ont baissé ces derniers mois, même s’ils ne sont pas revenus aux creux d’avant 2022 », explique Vincent St-Martin, courtier immobilier à Saint- Hyacinthe pour la bannière Century 21.
Il reconnaît que l’accès à la propriété s’est compliqué et que plusieurs doivent solliciter un coup de pouce financier de leurs proches. M. St-Martin estime toutefois que devenir propriétaire demeure possible.
« Récemment, j’ai vu des nouveaux arrivants qui travaillent énormément, parfois à deux ou trois, pour acheter une maison. C’est toujours une bonne police d’assurance et un placement sûr », ajoute-t-il.
De son côté, l’agente immobilière maskoutaine Émilie Grenier, aussi affiliée à Century 21, affirme que le marché résidentiel est en pleine effervescence à Saint-Hyacinthe. « Ça bouge! Chaque fois qu’une maison est mise en vente, elle reçoit plusieurs offres. Le marché est très dynamique, surtout pour les propriétés haut de gamme. On n’aurait jamais vu ça il y a quelques années », confie-t-elle.
Elle observe une arrivée accrue d’acheteurs provenant de Montréal et de la Rive-Sud, incapables de trouver un logement convenable à prix abordable dans leur secteur. L’essor du télétravail contribue également à ce phénomène.
Mme Grenier souligne que le marché d’entrée de gamme est particulièrement touché par la flambée des prix. « Depuis 2020, la valeur de ces propriétés a presque doublé. Un bungalow affiché avant la pandémie à 200 000 $ vaut maintenant près de 400 000 $. En dessous de 250 000 $, il n’y a pratiquement plus rien, à peine une maison mobile. »