Les échafaudages et les équipements présents sur le chantier seront retirés pour le 30 novembre, a indiqué le directeur des travaux publics, Yvan De Lachevrotière. En prime, un éclairage architectural sera installé d’ici là afin de mettre en valeur le bâtiment cité monument historique par le conseil municipal.
Selon l’échéancier révisé par la Ville, les phases 2 et 3, qui ont été jumelées, ne reprendront qu’au mois de mars pour se terminer finalement le 15 juin 2019, et non en décembre 2018 comme il était initialement prévu. Une série d’imprévus rencontrés au moment d’ouvrir les murs du bâtiment datant de 1876-1877 ont en effet compliqué le travail de réhabilitation effectué par l’entreprise Saint-Denis Thompson.
Une liste de surprises
La présence de plomb dans la peinture jadis utilisée pour recouvrir la brique du marché a par exemple entraîné des mesures de précaution et de décontamination supplémentaires, a expliqué l’actuel surintendant à la division immeubles et espaces verts de la Ville, François Lussier. À certains endroits, le deuxième rang de briques (sur trois au total) présentait aussi d’importants problèmes structuraux qui ont nécessité de refaire les joints avant de poser la nouvelle brique. L’état de pourriture des structures de bois de la tourelle était également bien plus avancé que ce que l’évaluation initiale laissait présager. Enfin, une reconstruction plus poussée que prévu des cheminées a aussi été effectuée, a énuméré M. Lussier.
« Nous savions qu’en ouvrant les murs du marché, nous allions inévitablement faire quelques découvertes », a commenté le maire Claude Corbeil. Le conseil reste toutefois déterminé dans sa volonté de réaliser tous les travaux prévus afin d’offrir une « cure complète de jouvence » au marché, a-t-il ajouté. Confortée par l’orientation des élus, la direction des travaux publics compte ainsi « se rendre au bout de l’exercice sans diminuer l’ampleur du chantier », a commenté M. De Lachevrotière.
Projet de 5-6-7-8 M$?
Les « surprises » ont toutefois eu un impact sur les coûts du projet et sur son échéancier, a-t-il reconnu. En plus de se poursuivre jusqu’en 2019, les phases 2 et 3 risquent de coûter entre 400 000 et 500 000 $ supplémentaires. Déjà durant la première phase, la facture avait grimpé de 1 M$ en raison de l’état des fondations. S’ajoute également l’éclairage architectural, qui devrait coûter 350 000 à 400 000 $. La Ville souhaite créer une ambiance en illuminant l’œil de bœuf et la nouvelle brique sur la partie avant du deuxième étage, en plus de la tourelle qui devrait présenter un jeu de couleur, a décrit M. Lussier.
Encore en plein dans les travaux, il a été impossible pour la Ville de chiffrer le budget global revisé, mais le directeur des travaux publics et le maire ont respectivement évoqué les chiffres de 7 et de 8 M$. La phase finale, qui consiste essentiellement à la réalisation de travaux d’intérieurs et de finition extérieure, est prévue en 2020.