Aujourd’hui installé à Québec, où il est à la tête d’Étienne Bernier Architecture (EBA) depuis neuf ans, Étienne Bernier n’a jamais oublié ses racines. « J’ai grandi dans le quartier Bois-Joli et fait mes études secondaires à l’École secondaire Saint-Joseph aux débuts du Programme d’éducation internationale, se souvient-il. Déjà à cette époque, je savais que je voulais devenir architecte. » Son père, œuvrant dans le milieu de la construction, lui a certainement donné envie, dès son plus jeune âge, de voir un jour « [s]es idées se construire », estime celui qui a fait ses études à l’Université Laval avant de lancer, à 29 ans, son propre bureau d’architecture.
Ce n’est pas le premier prix que reçoit le Maskoutain depuis ses débuts, mais c’est un des plus flatteurs qu’il pouvait espérer. « En 2016, j’ai reçu le prix Relève du Grand Prix du design et j’ai aussi eu quelques prix Best Of dont je suis bien fier, mais le prix Relève en architecture est remis par mes pairs et envoie le message que notre pratique est pertinente et qu’on ne travaille pas fort tous les jours pour rien! »
Sur le site de l’Ordre des architectes du Québec, on salue la « personnalité attachante » et le « leadership » d’Étienne Bernier et on mentionne qu’« il a fait preuve de sensibilité à l’égard de la transdisciplinarité, de la nordicité, de l’intégration dans le paysage et de la dimension humaine en architecture », justifiant cette nomination.
Parmi ses projets d’envergure, EBA peut se targuer d’avoir été une des firmes lauréates du concours Lab-École, participant à l’élaboration du Lab-École de Saguenay, où on trouve de subtiles inspirations maskoutaines. « La région a nourri mon imaginaire, alors c’est certain qu’il y a quelques inspirations cachées dans ce qu’on a conçu à Saguenay », échappe Étienne Bernier. Son entreprise a aussi participé à des installations, notamment au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée de la civilisation de Québec et au Grand Théâtre de Québec.
Les habitués du bar Le Shaker seront aussi ravis de savoir que c’est EBA qui a développé le concept qui s’est répandu un peu partout au Québec, dont à Saint-Hyacinthe. « Dans notre travail, on a aussi un côté artiste et on aime exploiter le côté ludique et expérimenter avec les espaces et les matériaux », note l’architecte.
Un œil sur la région
Étienne Bernier a collaboré à quelques reprises avec l’architecte maskoutain Jean Carol Fournier et il n’exclut pas de soumissionner sur des projets dans la région maskoutaine lorsque l’opportunité se présentera.
« À Saint-Hyacinthe, il y a beaucoup d’énergie à mettre sur les écoles. Quant aux résidences de personnes âgées, il faudrait qu’on commence à sortir de la même recette. Ce n’est pas obligé d’être plate, ennuyant! Il y a de beaux défis en architecture qui vont se présenter dans les prochaines années », prédit-il.
Sinon, à plus court terme, Étienne Bernier travaille aussi à « repenser les espaces commerciaux » dans un monde post-pandémique. Les défis semblent donc loin de manquer pour ce Maskoutain!