Une demande de projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI) a été déposée à la Ville de Saint-Hyacinthe et a été analysée par le comité consultatif d’urbanisme. Le projet consiste à construire 32 logements abordables sur quatre étages, a appris LE COURRIER.
Selon le document de présentation déposé à la Ville, les promoteurs ont sollicité la collaboration de l’Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton. Grâce à des subventions, ils proposeraient des loyers à 580 $ par mois.
L’un des deux promoteurs, Mathieu Aubry, a refusé de répondre à toute question du COURRIER tant que toutes les procédures ne seront pas terminées.
Au sein de son entreprise, Groupe Mélèze, il est associé à Brendan O’Dowd. Ils ont à leur actif plusieurs autres projets immobiliers, dont des immeubles à logements sur le boulevard Laframboise à Saint-Hyacinthe. M. Aubry confirme que les détails du document de présentation soumis à la Ville de Saint-Hyacinthe représentent des objectifs, mais qu’ils pourraient bien évoluer en cours de route.
Le projet de règlement, dont la première étape a été franchie le 6 décembre, sera soumis à un processus d’approbation référendaire. Le PPCMOI permettrait de construire un immeuble de plus de huit logements, ce qui est présentement interdit dans cette zone. Il permettrait aussi d’autoriser la construction d’un bâtiment ayant une seule vocation résidentielle, alors que les nouvelles constructions dans ce secteur doivent être mixtes. D’autres éléments sont visés par la demande de PPCMOI, dont l’autorisation de réduire le pourcentage de maçonnerie à 40 % et de réduire le ratio de cases de stationnement par logement.
L’assemblée publique de consultation s’est tenue le 20 décembre en séance ordinaire du conseil. Aucune personne n’est intervenue à ce sujet.
Les promoteurs ont négocié une option d’achat avec le propriétaire du mini- putt. Il s’agit d’ailleurs du tout dernier établissement extérieur du genre à Saint- Hyacinthe.
La fin d’une époque
Propriétaire du terrain de mini-putt depuis 27 ans déjà, Alain Girouard a donc décidé de mettre fin à cette belle aventure qui l’a tenu occupé durant de nombreux étés.
Réfléchie, la décision de vendre cet actif s’est échelonnée sur plus de six ans alors que l’exploitant avait reçu une première offre d’achat en 2014, selon Rémy Blais, courtier immobilier affilié au Groupe Sutton. « On travaille sur le dossier de la vente depuis 2014, mais M. Girouard n’était pas prêt à vendre tout de suite. Lorsqu’il a reçu une première offre, l’idée de vendre pour profiter de sa retraite l’avait motivé à poursuivre les démarches. »
Mais en raison du processus de modification de zonage s’étalant sur plusieurs mois, les premiers acheteurs intéressés avaient abandonné rapidement les procédures. Il faut dire que ce terrain d’une superficie de plus de 30 000 pieds carrés est traversé par un ruisseau verbalisé occupant près du tiers du sol. Mais trois autres promoteurs se sont ensuite présentés au fil des ans. En fin de compte, l’offre du Groupe Mélèze a été retenue.
« Malgré la présence du ruisseau, les promoteurs actuels souhaitaient que leur projet immobilier puisse aboutir tout en respectant le zonage de l’endroit. Le processus a été long, mais le résultat va en valoir la peine », assure le courtier immobilier.
« Le terrain de mini-putt va disparaître et c’est dommage puisqu’il s’agit d’une institution à Douville qui s’éteint, mais je crois que M. Girouard a su divertir plusieurs Maskoutains pendant de nombreuses années. Il pourra enfin profiter d’une retraite bien méritée », conclut M. Blais. Ce dernier n’a pas souhaité s’avancer sur le montant de la transaction à venir.
Sarah-Eve Charland et Sarah Villemaire | Le Courrier