20 mai 2021 - 13:50
Siège social de l’ITAQ
Le ministre Lamontagne recommande Saint-Hyacinthe
Par: Jean-Luc Lorry
Le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, se dit confiant dans le nouveau statut de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ). Photo gracieuseté

Le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, se dit confiant dans le nouveau statut de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ). Photo gracieuseté

Le ministre de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), André Lamontagne, a recommandé que le siège social de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), qui regroupe les campus de Saint-Hyacinthe et La Pocatière, soit situé à Saint-Hyacinthe.

À partir du 1er juillet, cet institut, qui offre des programmes techniques spécialisés de niveau collégial, disposera d’un nouveau statut. L’établissement sera géré comme une institution d’enseignement, et non comme une direction du Ministère, tout en continuant de relever du MAPAQ pour son financement et du ministre de l’Agriculture.

« Le siège social de l’ITA [ancienne dénomination] était situé dans les bureaux du MAPAQ à Québec, fait remarquer André Lamontagne, en entretien téléphonique au COURRIER. Nous voulons transcender la question régionale en ayant une seule maison d’enseignement qui va prospérer. »

Un décret publié le 28 avril dans la Gazette officielle du Québec ordonne que le siège social de l’ITAQ soit situé sur la rue Sicotte à Saint-Hyacinthe à partir du 1er juillet.

Le recrutement du futur directeur ou de la future directrice de l’ITAQ se déroule en ce moment. L’Institut sera géré par un conseil d’administration constitué de 15 membres, dont huit seront des administrateurs indépendants et sept seront des membres du personnel provenant des deux campus.

Déception à La Pocatière

Cette décision d’installer le siège social de l’ITAQ à Saint-Hyacinthe a rapidement créé une vague de protestation dans la région de La Pocatière. Des élus du Kamouraska craignent que l’avenir du campus de La Pocatière soit compromis.

En entrevue à Radio-Canada, le maire de La Pocatière, Sylvain Hudon, a mentionné qu’il souhaitait que le gouvernement en profite pour tenir ses promesses sur la décentralisation. « Ça aurait été une occasion en or de nous dire que c’était un plus pour nous autres. Le monde agricole dans la Côte-du-Sud et dans le Bas-Saint-Laurent, c’est très fort », a souligné le maire de La Pocatière.

Il y a quelques jours, le Parti libéral du Québec a pris position dans le dossier en considérant par la voix de son porte-parole en matière d’agriculture, Jean Rousselle, que la CAQ abandonne la région du Bas-Saint-Laurent en décidant d’installer le siège social de l’ITAQ à Saint-Hyacinthe.

« Je ne veux pas alimenter la polémique. J’ai rencontré dernièrement les élus locaux de La Pocatière pour leur expliquer la décision prise par le gouvernement. Nous avons eu de bons échanges. Le geste que nous posons sera bon également pour le campus de La Pocatière », considère André Lamontagne après coup.

L’ITAQ propose des formations collégiales similaires sur ses deux campus. Celui de La Pocatière se distingue par le programme Techniques équines. Quant au campus de Saint-Hyacinthe, on peut y suivre tout particulièrement une formation en génie agromécanique ou suivre le programme de Paysage et commercialisation en horticulture ornementale.

Selon les propos du ministre, les étudiants et le corps enseignant des deux campus devraient voir prochainement leur campus respectif connaître une significative cure de jouvence.

En entrevue, André Lamontagne a précisé qu’une enveloppe de 60 M$ destinée à l’ITAQ était prévue au Plan québécois des infrastructures. « Il y aura des chantiers aux deux endroits pour améliorer les infrastructures. Le gouvernement a décidé de donner un grand vote de confiance pour les deux campus. Cette institution doit être pérenne et se développer », estime le ministre de l’Agriculture avec enthousiasme.

Dans l’immédiat, Québec va octroyer 4 M$ pour permettre la transition de l’ITA vers l’ITAQ. La nouvelle entité aura un statut semblable à ceux de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec ou du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec.

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