3 novembre 2011 - 00:00
Le MTQ s’attaque aux corrections
Par: Le Courrier


« Nous allons procéder le plus rapidement possible, dès que la solution la plus appropriée aura été retenue », a indiqué Daniel Donais, directeur régional du MTQ pour l’Est de la Montérégie.

Il a expliqué que le tronçon problématique – une courbe qui se trouve juste au nord de la rue du Domaine à Saint-Denis – avait nécessité de multiples interventions ces 20 dernières années. La dernière a eu lieu quelques semaines avant l’affaissement. Il s’agissait de travaux d’asphaltage censés corriger la pente inverse de la chaussée dans la courbe. « Le 17 octobre, on nous a signalé ce qui semblait être un décollement du joint au centre de la route. Deux jours plus tard, la fissure était devenue plus importante et nous avons décidé de fermer la voie en direction sud. L’affaissement s’est produit le lendemain », a indiqué M. Donais.Denis Demers, ingénieur du Service de géotechnique et géologie du MTQ, ne croit pas que le poids de l’asphalte qui a été posé pour améliorer le profil de la chaussée soit en cause. « C’était une bonne épaisseur d’asphalte, mais ce n’était pas le déclencheur (…). L’étude n’est pas terminée, mais si jamais on conclut que c’est à cause de l’asphalte, on pourra dire que c’est la goutte qui a fait déborder le vase. » Dans la même veine, il affirme que les affaissements de terrain ne sont pas provoqués par les vibrations dues au passage des camions. « Ça, c’est un mythe », affirme-t-il. M. Demers assure que c’est l’érosion des berges qui est la cause première de l’affaissement de Saint-Denis comme de tous ceux qui surviennent le long du Richelieu, et il signale qu’il s’en produit plusieurs chaque année. « L’analyse des berges se fait en continu parce qu’il y a dégradation. C’est un travail qui n’est jamais fini. »Dans son intervention à Saint-Denis, le MTQ procédera en trois étapes. La première, celle des investigations par sondage, est commencée. On effectue en même temps des travaux sommaires de stabilisation pour assurer la sécurité des travailleurs sur le chantier. À la deuxième étape, on déterminera le design du nouveau talus, après quoi on procédera aux gros travaux. Le maire de Saint-Denis, Jacques Villemaire, croit qu’il y en a pour 10 semaines au moins, ce qui mènerait à la mi-janvier avant que la route soit rouverte.La portion de berge qui s’est affaissée à Saint-Denis-sur-Richelieu figure parmi 36 zones à risque que le MTQ prévoyait stabiliser dans un horizon de un à dix ans le long du Richelieu, en commençant dès 2012 par les cas les plus urgents. Le sort aura voulu que le segment portant le numéro 133-6 soit traité sans délai. Le MTQ l’avait pourtant identifiée comme une zone à moindre risque où les travaux pouvaient attendre de trois à 10 ans. Pour les 35 autres emplacements – 21 d’entre eux longent la rive ouest du Richelieu (route 233) et les 14 autres, la rive est (route 133) -, le Ministère est en attente du décret gouvernemental qui autorisera les travaux. L’ensemble du projet a fait l’objet d’audiences publiques à Beloeil en février et mars 2011, puis d’un rapport du BAPE en juin.

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