Au cours des six premiers mois de 2023, le taux de croissance national moyen des terres agricoles a été de 7,7 %. Durant cette période, les hausses les plus marquées de la valeur des terres agricoles ont été enregistrées en Saskatchewan (11,4 %) et au Québec (10,6 %). L’Ontario et le Manitoba ont connu des hausses presque similaires puisque la valeur des terres agricoles a augmenté de 6,9 % en Ontario et de 6,4 % au Manitoba. L’Alberta a affiché une hausse plus modeste de 3 %, alors que le prix moyen des terres agricoles est demeuré inchangé en Colombie-Britannique. En raison d’un moins grand nombre de transactions dans les provinces canadiennes de l’Atlantique, il n’a pas été possible d’évaluer pleinement la valeur des terres agricoles au cours du premier semestre de l’année.
Le Québec a enregistré le deuxième taux de croissance le plus élevé au Canada au cours des six derniers mois. Une variation de la croissance a toutefois été constatée parmi les régions puisque certaines ont enregistré une hausse faible ou nulle et d’autres une hausse supérieure à la moyenne.
« Le nombre limité de terres à vendre a fait grimper la valeur des terres agricoles au cours des six derniers mois, a déclaré Jean-Philippe Gervais, économiste en chef à FAC. La hausse des taux d’intérêt, le coût élevé des intrants agricoles et l’incertitude qui règne au sujet des prix futurs des produits de base font en sorte que les producteurs sont prudents en ce qui a trait à leurs investissements et leurs dépenses en immobilisations. »
Les recettes monétaires agricoles devraient augmenter de 6,6 % en 2023, selon les prévisions. Toutefois, puisque les exploitations agricoles font preuve de prudence au chapitre de leurs dépenses, il est prévu que l’augmentation de la valeur des terres agricoles ralentira jusqu’à ce que l’incertitude relative au contexte économique actuel se dissipe.
« L’achat d’une terre agricole est une décision très stratégique pour les producteurs, a mentionné M. Gervais. Ils doivent évaluer s’ils peuvent tirer un revenu suffisant de la superficie supplémentaire qu’ils ont acquise et, dans la négative, si d’autres secteurs de l’exploitation peuvent générer un revenu suffisant pour compenser ce déficit. Les exploitations peuvent prendre de meilleures décisions en surveillant les tendances des prix des terres agricoles. »
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