Le Maskoutain a une longue histoire comme entraîneur de hockey. Pendant huit ans, au début des années 2000, il a piloté les Gaulois du Collège Antoine-Girouard midget AAA avant de faire le saut dans la LHJMQ lors de la saison 2010-11 en tant qu’entraîneur adjoint des Huskies de Rouyn-Noranda.
Au milieu de cette saison 2010-11, il venait à la rescousse du Drakkar de Baie-Comeau, une équipe qui n’allait nulle part, en prenant la place d’entraîneur-chef. À la fin de la saison 2011-12, il était remercié et retournait à Rouyn-Noranda dans un rôle d’adjoint. L’été dernier, l’opportunité de tenir les rênes d’une équipe du Circuit Courteau de nouveau s’est présentée à lui et l’a finalement amené dans les Maritimes.
« Je suis très content d’avoir une deuxième opportunité. Depuis que je suis arrivé à Bathurst, j’adore la ville. Les gens sont accueillants et calmes », soutient M. Pouliot.
Encore une fois, les circonstances dans lesquelles il arrive ne sont pas les meilleures. Les experts prédisent une saison de misère au Titan, les voyant dans les bas-fonds du classement.
« Il y a deux façons [de faire face à ces prédictions]. Il y a la façon de ne pas les regarder et il y a la façon de le gérer. Et on a pris la deuxième option. On s’est assis avec nos joueurs, on a discuté ouvertement de la façon dont ils voyaient cette situation et ce qu’on avait à faire et on a bâti un plan autour de ça, de ce que c’était d’être des négligés. »
Le début de saison que connait le Titan donne plutôt raison aux experts lorsqu’on regarde seulement la fiche (5 victoires, 13 défaites et 1 défaite en prolongation), mais lorsqu’on s’attarde aux matchs, on remarque aussi qu’ils sont souvent dans le coup, perdant plus souvent qu’autrement les rencontres par un seul but d’écart.
« Nonobstant notre fiche présentement, ça fait longtemps que je n’ai eu autant de plaisir à diriger une équipe. J’adore nos joueurs, ils travaillent très fort. »
Une histoire de frères
Mario Pouliot a profité de sa nomination à titre d’entraîneur-chef du Titan pour donner une saveur familiale à l’équipe. Ainsi, son frère Robert assure depuis le début de la saison le rôle de préposé à l’équipement, un rôle qu’il a joué depuis bon nombre d’années avec les Gaulois à Saint-Hyacinthe.
« C’était important pour moi. Je ne pouvais passer à côté de l’occasion d’offrir le poste à mon frère. Je savais que ça pouvait l’intéresser et je savais que je n’aurais pas à me préoccuper du travail qu’il a à faire. Il est efficace, professionnel et il est capable d’offrir le confort nécessaire aux joueurs. »
Jamais les deux frangins n’avaient eu l’occasion de retravailler ensemble depuis que Mario ne dirige plus les Gaulois.
Maintenant qu’il est de retour derrière le banc à titre d’entraîneur-chef, Mario Pouliot souhaite y trouver une stabilité et une longévité. « Je veux le faire le plus longtemps possible. Je veux m’établir en permanence à Bathurst et je souhaite ramener une tradition gagnante là-bas », conclut-il.