20 juin 2024 - 03:00
Le parc canin de Saint-Hyacinthe ne déménagera pas au parc du Ruisseau
Par: Adaée Beaulieu
Une vingtaine de citoyens du district Yamaska à Saint-Hyacinthe se sont présentés à la séance du conseil municipal du 17 juin pour s’opposer à l’installation d’un parc canin au parc du Ruisseau. Le citoyen Jean-Pierre Boucher a invité le conseil à s’informer des impacts d’un parc canin en zone résidentielle. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Une vingtaine de citoyens du district Yamaska à Saint-Hyacinthe se sont présentés à la séance du conseil municipal du 17 juin pour s’opposer à l’installation d’un parc canin au parc du Ruisseau. Le citoyen Jean-Pierre Boucher a invité le conseil à s’informer des impacts d’un parc canin en zone résidentielle. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La mobilisation de nombreux citoyens du district Yamaska à Saint-Hyacinthe pour bloquer le projet du déménagement du parc canin au parc du Ruisseau a porté fruit. Alors qu’ils étaient une vingtaine à s’être déplacés à la séance du conseil municipal du 17 juin pour faire entendre leur voix, le maire André Beauregard leur a annoncé que les élus avaient décidé unanimement de délaisser cette idée. La Ville retourne à la table à dessin.

« J’aimerais remercier tous les citoyens de la périphérie du parc du Ruisseau qui se sont déplacés pour faire entendre leur voix. Nous sommes dans une démocratie et, clairement, leurs propos ont soulevé des points auxquels je n’avais pas pensé. Je croyais sincèrement que ce parc-là était un endroit idyllique pour faire un parc canin. Les citoyens m’ont clairement ouvert les yeux. Je vous en remercie et je souhaite que la décision vous satisfasse », a souligné le conseiller du district Yamaska, Pierre Thériault.

Les résidents du secteur ont fait des pieds et des mains pour faire tourner le vent en leur faveur. Le citoyen Gaétan Flibotte a affirmé avoir eu vent de la rumeur dès le 23 mai et avoir tout de suite interpellé le Service des requêtes de la Ville pour obtenir une confirmation. Il l’a finalement reçue le 6 juin.

Il a alors immédiatement demandé à rencontrer son conseiller avec trois autres citoyens, ce qui s’est fait le lendemain, le 7 juin. Pierre Thériault leur a alors raconté s’être fait prendre de court en séance plénière à la fin mai et ne pas avoir eu le temps de consulter les citoyens.

En fait, le conseiller a expliqué au COURRIER qu’il avait proposé cet endroit comme deuxième parc canin de moindre envergure avant la pandémie en raison de la proximité de la voie ferrée qui en faisait un parc plus isolé. En février, le Service des loisirs lui a demandé s’il était toujours intéressé par ce projet. Il ne savait alors pas qu’il était question d’y déménager le parc existant, idéalement en octobre, en raison des travaux à l’usine d’épuration. Il a donné son accord. Lorsque le projet a été présenté en séance plénière, il a affirmé avoir senti de la pression pour qu’il l’appuie. Il a donc voté en faveur, pensant qu’il s’agissait toujours d’un bon endroit.

Les citoyens n’ont toutefois pas lâché le morceau. Ils lui ont reparlé le 12 juin pour lui présenter le fruit de leurs recherches sur les problèmes causés par les parcs canins installés dans des quartiers résidentiels dans d’autres villes. Le conseiller a mentionné au COURRIER que c’est ce même jour qu’il a pu voir les plans d’aménagement et qu’il s’est dit que des modifications devraient y être apportées.

Lors du passage du COURRIER dans le quartier le 14 juin, toutes les personnes interrogées étaient contre le projet. Une pétition papier avait d’ailleurs déjà commencé à circuler la veille et une autre avait été mise en ligne au même moment. Les arguments soulevés pour s’opposer à ce projet étaient notamment les aboiements excessifs, la tendance de certains propriétaires de chiens à ne pas les tenir en laisse à l’extérieur du périmètre du parc canin et à ne pas ramasser leurs excréments, le non-respect des zones de stationnements et le manque de places pour se stationner à cet endroit ainsi que la dévaluation anticipée des maisons à proximité.

Des devoirs à refaire

Les citoyens ont applaudi en apprenant la nouvelle à la séance du conseil municipal du 17 juin, mais ont tout de même tenu à remettre des documents aux élus pour les aider dans leur réflexion pour choisir un futur lieu idéal.

Le citoyen Jean-Pierre Boucher a remis une série d’articles de journaux concernant les impacts négatifs de l’implantation d’un parc canin en zone résidentielle et les avantages de ceux installés en zone non résidentielle. Le résident Marc-Antoine Gaucher a aussi déposé un mémoire à ce sujet, mais principalement sur la zone grise du zonage et de la réglementation.

D’ailleurs, le maire a confirmé que le parc actuel de la rue Girouard Est serait fermé pendant les travaux malgré tout. « Peut-être qu’on devra être un ou deux ans sans parc canin. Ce n’est pas l’idéal, mais on veut s’arranger pour trouver un endroit où ça va fonctionner. Nous ne voulons pas rejouer dans le même film. Nous allons faire nos devoirs davantage », a-t-il déclaré.

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