« On est vraiment heureux du déroulement et du dénouement, a confié le directeur général du circuit, Yannick Gagné, en entrevue avec LE COURRIER après la finale. C’était la première année de cette formule. On a vu l’ambiance que ça a amenée. Il y avait beaucoup de partisans. C’est sûr que d’avoir les Gaulois qui participent à trois des quatre matchs, ça aide, mais on est vraiment satisfaits. »

Pour cette nouvelle formule, les cinq équipes toujours actives dans les séries éliminatoires étaient réunies à Saint- Hyacinthe pendant quatre jours afin de couronner le champion de la Coupe Jimmy-Ferrari. On y trouvait les trois champions de division, soit les Vikings de Saint-Eustache, le Blizzard du Séminaire Saint-François et les Lions du Lac Saint-Louis, qui ont été les trois meilleures équipes de la saison régulière, puis deux équipes repêchées, les Gaulois et les Estacades de Trois-Rivières.

« Les équipes qui étaient en compétition durant la fin de semaine étaient de calibre et on sait qu’on va être bien représentés au championnat canadien, donc c’est le plus important pour nous », a poursuivi M. Gagné.

La ligue s’est attiré quelques critiques en raison de ce format des séries éliminatoires. Des entraîneurs, notamment, se désolaient que les confrontations à la Classique des champions soient l’affaire d’un seul match, alors que tout le reste du parcours en séries éliminatoires était des séries 3 de 5.

« Le hockey, c’est un sport conservateur avec des gens conservateurs qui aiment garder les traditions, a souligné le DG de la ligue. C’est sûr que ça a brassé un peu avec certains entraîneurs et dirigeants d’équipe. Pour nous, l’important, ce sont les jeunes. On veut les garder actifs le plus longtemps possible. L’ancienne formule faisait en sorte qu’on voyait un relâchement [chez certains joueurs après que leur équipe a été éliminée]. Cette année, on avait encore cinq équipes en action au début avril et qui jouaient pour un enjeu. Les commentaires qu’on a eus des équipes sont positifs et les joueurs étaient enthousiastes [de pouvoir continuer de jouer]. »

La formule a aussi donné lieu à un rythme effréné pour certaines équipes, dont les Gaulois, qui ont traversé une séquence de sept matchs en 11 jours dans l’enchaînement de leur finale de division et de leur série de repêchage pour accéder à la Classique des champions.

« Ce n’était pas l’idéal », a reconnu Yannick Gagné, en ajoutant que la ligue a fait face à certains enjeux de disponibilité de glace.

La ligue M18 AAA assure qu’elle fera le bilan de cette première Classique des champions et qu’elle prendra le temps d’analyser avec les gouverneurs d’équipe si des modifications doivent être apportées pour les années prochaines.

« On veut s’assurer que la santé et la performance des joueurs vont primer avant tout », a conclu M. Gagné. M.P.-D.