Je savais que l’ancien directeur général du Centre local de développement Les Maskoutains avait été un grand développeur, un grand promoteur et un grand ambassadeur de la région maskoutaine. Jusqu’à tout récemment, j’ignorais qu’il avait été aussi un grand philanthrope, du moins ces dernières années.
Trop modeste sans doute, Mario De Tilly ne s’était jamais vanté publiquement d’avoir puisé dans les fonds publics de son organisation pour appuyer financièrement la fondation du Cégep de Saint-Hyacinthe.
Il aura fallu son départ pour que ceux qui lui ont succédé et la plupart des administrateurs du CLD, sinon tous, découvrent l’étendue de sa générosité, lui qui avait engagé son organisation à la hauteur d’un don de 25 000 $ sur cinq ans.
Pourquoi avoir choisi la Fondation du Cégep de Saint-Hyacinthe au lieu de la Fondation Aline-Letendre de l’Hôtel-Dieu? L’histoire ne le dit malheureusement pas. On ignore également si M. De Tilly avait été assez bon pour engager l’autre organisation qu’il dirigeait, en l’occurrence la Cité de la biotechnologie, dans un appui du même ordre à l’endroit de la fondation du collège maskoutain. La Cité étant de nature privée, ses engagements financiers et ses commandites le sont également.
On sait toutefois que le CLD a décidé de suspendre les trois derniers versements de sa commandite envers la fondation du Cégep. Il faut dire que le CLD ne retirait pas beaucoup de visibilité de cette très discrète commandite et qu’il est en mode survie.
J’imagine facilement la déception qu’a dû ressentir le directeur général du Cégep et administrateur de la fondation, Roger Sylvestre, lui qui siégeait jusqu’à tout récemment au c.a. du CLD et qui siège toujours à celui de la Cité. Il a dû être pas mal déçu de perdre le soutien d’un philanthrope convaincu de la trempe de M. De Tilly.
Même si on me souffle que M. Sylvestre a toujours été un ardent défenseur et un fidèle lieutenant de l’ancien directeur général, et ce, autant au CLD qu’à la Cité, nul doute que son attitude envers M. De Tilly a toujours été totalement désintéressée. Il n’y a aucune raison pour qu’un administrateur de collège public, un homme apprécié et respecté comme l’est M. Sylvestre, se complaise dans la culture du secret, la non-transparence et les retours d’ascenseur. Non, Roger Sylvestre n’est pas fait de ce bois-là.