Puisqu’il est appelé à voyager aux quatre coins de la planète durant toute l’année pour participer à certaines des plus grandes courses du circuit professionnel, rares sont les occasions d’entendre une conférence d’Hugo Houle.
Mais le professeur d’éducation physique François Lamothe-Michaud a eu du flair en lui écrivant au cours des derniers mois, une invitation que le natif de Sainte-Perpétue s’est fait un plaisir d’accepter. « Je voulais vraiment l’avoir comme conférencier parce qu’il véhicule les valeurs qu’on souhaite donner à nos jeunes », lance l’enseignant.
Dans sa conférence, Hugo Houle raconte que, plus jeune, il était « trop tannant », forçant sa mère à lui trouver une activité sportive pour qu’il puisse dépenser ses surplus d’énergie. C’est en triathlon qu’il a fait ses premiers pas, avant de se rendre compte qu’il avait de plus grandes habiletés en cyclisme.
« Quand j’avais votre âge, je n’étais pas le plus sage ni le meilleur à l’école, mais j’ai trouvé ma passion et j’ai fait les démarches et le travail pour me rendre où je suis aujourd’hui », a-t-il lancé aux petites oreilles attentives devant lui.
En une seule année, il peut parcourir en moyenne 28 000 kilomètres les deux fesses bien assises sur sa selle. « J’accumule plus de kilomètres avec mon vélo qu’en voiture », dit-il en riant aux élèves.
Le cycliste tente de vulgariser le fonctionnement de son vélo, en plus de faire vivre, à travers la projection d’une vidéo, la sensation de rouler dans un peloton.
Le porte-couleur de l’équipe AG2R La Mondiale explique son cheminent, passant de ses premiers Jeux du Québec – « Je n’ai pas été capable de clipper mes souliers aux pédales et ça m’a sorti du peloton. J’avais fini seul derrière », se souvient-il -, à son arrivée au sein de l’équipe Louis Garneau sur la scène provinciale. « C’est à ce moment que j’ai commencé à remporter des épreuves plus significatives, comme les Mardis Lachine et le championnat canadien junior. »
S’en est suivie son intégration à l’équipe Spidertech et ses premiers pas en Europe, avant de joindre, en 2012, la formation AG2R La Mondiale sur le circuit World Tour. L’an dernier, il a participé à l’une des plus prestigieuses compétitions après le Tour de France, soit le Giro d’Italie.
« Des gens m’ont dit que je ne serais pas capable, mais je ne me suis pas arrêté. » Parce qu’après tout, « l’important est de croire en ses rêves ».