« Les ingénieurs d’AECOM ont fait preuve d’une très grande ingéniosité en proposant à La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada – CN des solutions permettant la réalisation de la nouvelle structure sans perturber la circulation des trains et en minimisant les impacts pour l’environnement », peut-on lire dans le communiqué.
Le projet fait partie des 14 finalistes sélectionnés par un jury indépendant, présidé par Luc Sirois, innovateur en chef du Québec et directeur général du Conseil de l’innovation du Québec, parmi les 61 en nomination. Il s’est distingué dans la catégorie Infrastructures de transport. La qualité de l’ingénierie, les innovations développées et les bénéfices pour la société en matière de développement durable ont été pris en considération dans l’évaluation des projets en nomination.
« La qualité des projets en nomination et l’innovation dont font preuve le génie-conseil québécois et ses partenaires reflètent la capacité de notre industrie à agir comme “Leaders dans un monde en transition”, le thème de cette année », a affirmé Bernard Bigras, président- directeur général de l’AFG.
Pour le projet de construction du pont d’étagement ferroviaire du boulevard Casavant, l’aspect innovant a été de proposer de construire la nouvelle structure en sous-œuvre. Cette technique a été élaborée puisque les méthodes traditionnelles de déviation des voies existantes sur des voies temporaires étaient difficilement envisageables. En fait, en raison des sols argileux, il aurait fallu ériger un remblai léger d’au moins un kilomètre sous les voies temporaires et cela aurait dépassé les coûts du projet en entier.
« Cette technique, pour un projet de cette envergure (chemin de fer de classe I), constitue une innovation et une réalisation uniques au Canada dans le monde ferroviaire », peut-on lire dans le dossier des Grands Prix du génie-conseil québécois concernant ce projet.
La complexité, notamment par l’obligation de maintenir le trafic ferroviaire, a aussi été considérée lors de l’étude du projet par le jury. Pour ce qui est des bénéfices sociaux et économiques, le dossier mentionne que la « réalisation [est] particulièrement structurante pour la Ville de Saint-Hyacinthe, en permettant de relier les différents secteurs de la municipalité et d’offrir une accessibilité accrue au parc industriel Olivier- Chalifoux, aux grandes surfaces commerciales et au quartier des études supérieures (Faculté de médecine vétérinaire, Institut de technologie agroalimentaire et Cégep de Saint-Hyacinthe). Le transport des biens et services est maintenant facilité et la fluidité de la circulation est grandement améliorée. Ce nouveau lien routier permet donc à la Ville de Saint-Hyacinthe d’envisager la poursuite du développement résidentiel et économique dans le secteur ouest de la municipalité et offre une autre alternative routière que le seul lien du passage à niveau sur le Grand Rang, ce qui avantage grandement tous les usagers (automobilistes,cyclistes et piétons) ».
Finalement, en ce qui concerne les préoccupations environnementales, le fait d’avoir évité la déviation sur des voies temporaires a permis d’épargner des terres agricoles adjacentes. De plus, le transport de la plupart des matériaux par voie ferroviaire a limité l’utilisation de camions et donc de leurs répercussions sur le réseau routier. Le remblai et une partie des sols des travaux d’aménagement ont aussi été revalorisés. Le raccordement permet également désormais de réduire les distances des déplacements.
