Non, mais pincez-moi quelqu’un, je rêve tout éveillé, je vois mon fantasme se réaliser, ma vision prend enfin forme sous mes yeux : la Ville de Saint-Hyacinthe refuse de faire passer la vitesse de 50 km/h à 40 en zone résidentielle pour plutôt la baisser directement à… 30? Comme dirait mon cousin qui aime beaucoup trop les chars : « Y’ont downshifté en ta! ». Ouain, je sais, saisir toutes les subtilités des références de mon cousin Manuel, ce n’est pas automatique.

Quand j’ai lu la nouvelle dans votre journal préféré qui est aussi le mien, je me suis d’abord dit que ça allait commencer à un endroit précis pour faire des tests, près d’une école, dans quelques zones seulement. Mais non, partout? Wow. C’est comme ça qu’on doit faire les choses, comme avec les pansements adhésifs. Schlacque! D’un coup.

Ça crie un peu, pas longtemps, plus par surprise que par douleur et tout de suite après, on se dit, ah bon, ben c’est correct. C’est logique. Et croyez-moi, ça ne fait que commencer. On veut que la ville grandisse, qu’elle accueille plus de contribuables, qu’elle soit attractive, elle devra aussi évoluer vers ce que seront les villes du futur : plus mobiles, plus sécuritaires, plus vertes avec moins de véhicules individuels qui y circulent, même Pierre Fitzgibbon est d’accord avec ça, c’est vous dire.

Et tout ça grâce à qui? Humblement… à moi. Ben oui puisque j’avais parlé de la vitesse de 30 km/h en ville en août dernier et paf. C’est arrivé. Ce n’est pas une coïncidence : le conseil lit mes chroniques!

Ce n’est qu’un début. Bientôt un centre-ville piéton à l’année, un train de banlieue, un tramway et baisser la vitesse à 5 comme dans les campings. Partout. Même sur la rivière. Merci. De rien. Ça fait plaisir.