Avec une fiche d’une victoire et deux défaites en phase de groupe, l’équipe masculine canadienne n’a cependant pas réussi à se qualifier. Ça aurait été la toute première fois que le Canada aurait été représenté en 3×3 masculin. La discipline avait été instaurée lors des derniers Jeux olympiques.
« Ce sera un but pour dans quatre ans, a lancé avec conviction Jérôme Desrosiers lorsque joint par LE COURRIER à la suite du tournoi. J’ai déjà hâte qu’on puisse retenter notre chance. »
Cette opportunité avec l’équipe nationale de basketball 3×3 s’est présentée à lui un peu comme une surprise. À peine un peu plus d’un mois avant le tournoi de qualification, le Maskoutain de 26 ans recevait un courriel d’invitation pour le camp d’entraînement de l’équipe. Une invitation qu’il espérait, sans pour autant s’y attendre. Au terme du processus de sélection, il a été retenu parmi le groupe de joueurs qui allait s’envoler vers la Hongrie.
« C’était vraiment le fun de reporter le chandail du Canada », a reconnu l’athlète de 6’7”, qui avait notamment participé au Championnat du monde des moins de 17 ans avec l’équipe nationale de basketball masculin en 2014.
Desrosiers et ses coéquipiers ont bien entamé le tournoi de qualification olympique avec une victoire de 18 à 14 contre l’Espagne. Ils ont toutefois été défaits 21 à 18 par l’Égypte et 21 à 11 par la France lors des matchs suivants, ce qui a anéanti leurs chances de s’envoler vers Paris cet été.
« J’ai vraiment aimé mon expérience, a soutenu le joueur maskoutain. Chaque match qu’on a joué nous a permis d’apprendre beaucoup en tant qu’équipe. Chaque équipe pouvait battre chaque équipe. C’est certain qu’on aurait aimé gagner contre l’Égypte. Comme on a eu juste un mois de préparation, on savait que ça ne serait pas facile. On a essayé de notre mieux. Contre la France, on a vu qu’on avait besoin des prochains quatre ans pour s’améliorer. On espère qu’on pourra développer l’équipe pour pouvoir se qualifier la prochaine fois. »
La transition vers le 3×3
Après une belle carrière universitaire dans la NCAA, avec l’Université de Princeton et l’Université d’Hawaï, Jérôme Desrosiers s’est tourné il y a près de deux ans vers le basketball 3×3. Il fait partie de l’équipe Princeton – formée en partie d’anciens joueurs de l’université du même nom – et dispute différents tournois de la FIBA à travers le monde.
« J’aurais sûrement pu jouer avec une équipe professionnelle en Europe après ma dernière saison universitaire, mais je n’avais pas terminé ma maîtrise quand la saison a pris fin, donc j’ai mis ma carrière de basketball un peu sur pause. Je me suis mis à coacher avec l’équipe de l’Université d’Hawaï, puis j’ai commencé à jouer au 3×3 en même temps », résume l’athlète maskoutain.
Rapidement, il est devenu adepte de la formule de jeu du basketball 3×3.
« Tous les joueurs doivent être versatiles. Il faut être bon pour dribler, passer, lancer et avoir une bonne lecture du jeu, souligne Desrosiers. Ce que j’aime, c’est que tu es toujours dans l’action. Les trois joueurs doivent être impliqués. Le jeu est très rapide, très intense. »
Les matchs de basketball 3×3 sont disputés sur un demi-terrain, avec un seul panier. Ils ont une durée maximale de 10 minutes et ils se terminent dès qu’une équipe inscrit 21 points. L’équipe en possession du ballon dispose de 12 secondes pour effectuer un tir. Après un panier, le jeu reprend immédiatement, sans pause. Les paniers valent un point ou deux points, selon l’emplacement du tir sur le terrain.
« Le sport existe depuis une dizaine d’années environ, mais il s’est vraiment développé récemment. C’est très populaire en Europe et en Asie surtout. En Amérique, le cinq contre cinq est encore plus populaire, mais ça commence à grossir aussi », mentionne le Maskoutain, qui habite toujours à Hawaï.
Pour les curieux qui souhaitent découvrir cette discipline, Jérôme Desrosiers participera justement à un tournoi avec Princeton à Québec, les 28 et 29 juin, sur le site d’Expocité. Il s’agit d’un tournoi du circuit Challenger de la FIBA.