3 octobre 2019 - 15:25
Centre de congrès
Le Salon de la sculpture annulé dans la confusion
Par: Maxime Prévost Durand
Le Salon de la sculpture, nommé SCVLPTVRE, devait revenir au Centre de congrès de Saint-Hyacinthe pour une deuxième année consécutive ce week-end, mais une confusion quant à la disponibilité des salles a finalement mené à l’annulation du rendez-vous. Photo Facebook SCVLPTVRE

Le Salon de la sculpture, nommé SCVLPTVRE, devait revenir au Centre de congrès de Saint-Hyacinthe pour une deuxième année consécutive ce week-end, mais une confusion quant à la disponibilité des salles a finalement mené à l’annulation du rendez-vous. Photo Facebook SCVLPTVRE

Le Salon de la sculpture qui devait se tenir à Saint-Hyacinthe du 4 au 6 octobre n’aura finalement pas lieu. Dans la plus grande des confusions, l’organisation de SCVLPTVRE s’est résolue à annuler la 5e édition de son salon après qu’elle ait appris, à seulement deux semaines de l’événement, que les salles qu’elle lui croyait réservées au Centre de congrès de Saint-Hyacinthe n’étaient plus disponibles.

Pas moins d’une centaine d’exposants, des sculpteurs provenant d’un peu partout au Québec, étaient attendus pour ce rendez-vous. Après trois éditions au Palais des congrès de Montréal, SCVLPTVRE avait élu domicile au Centre de congrès de Saint-Hyacinthe l’an dernier et prévoyait y revenir encore cette année.

« J’ai reçu un appel du Centre de congrès la semaine dernière [semaine du 16 septembre, NDLR] pour me dire que les salles étaient réservées et qu’ils pouvaient nous relocaliser au Centre de foire [Espace Saint-Hyacinthe, NDLR]. Mais ça ne m’intéresse pas d’aller là », a mentionné dans un entretien téléphonique avec LE COURRIER l’organisateur du salon, Emmanuel Descoutiéras, visiblement déçu et même frustré de la tournure des événements.

Selon ce qu’il a été possible d’apprendre, une entente verbale entre le Salon de la sculpture et le Centre de congrès avait été convenue en vue de cette prochaine édition, mais aucun contrat n’avait été signé. Croyant que tout était en règle et que ce contrat n’était qu’une simple formalité dans le processus, l’organisation de SCVLPTVRE avait entamé sa campagne publicitaire à la mi-septembre.

En voyant ces publicités, la direction du Centre de congrès a immédiatement contacté M. Descoutiéras pour lui dire qu’aucune salle ne pourrait finalement les accueillir aux dates prévues. Il a toutefois été proposé que le salon se déroule plutôt à Espace Saint-Hyacinthe, au Pavillon COOP, mais cette option a été refusée catégoriquement par l’organisateur du salon.

Selon le responsable de SCVLPTVRE, plusieurs correspondances avec Dany Boulette, directeur des ventes au Centre de congrès, avaient eu lieu dans les derniers mois. « J’ai reçu une proposition écrite de leur part avec le prix pour les salles et je leur ai répondu “oui, ça me va”. Je m’attendais à ce qu’on m’envoie un contrat, mais il ne m’a jamais été envoyé », a soutenu M. Descoutiéras.

Celui-ci assure qu’il était prêt à ratifier l’entente et blâme le Centre de congrès pour l’annulation de son salon. « Si on nous avait dit deux ou trois mois avant que les salles étaient réservées, on aurait eu le temps de trouver un autre endroit », s’est-il désolé.

M. Descoutiéras a estimé à plusieurs milliers de dollars les pertes engendrées par l’annulation du salon, présenté à but non lucratif.

Le premier passage de SCVLPTVRE au Centre de congrès avait pourtant été couronné de succès l’an dernier alors que près de 800 personnes avaient visité les exposants au cours de la fin de semaine d’activités, selon les chiffres de l’organisation. « C’était une super salle, avec un très bel éclairage, a affirmé M. Descoutiéras. Tout s’était bien passé. »

Une « surdemande » au Centre de congrès

Du côté du Centre de congrès, on explique cette confusion par une « surdemande » des salles pour la fin de semaine ciblée par le Salon de la sculpture. Le directeur général Michel Douville a d’ailleurs tenu à préciser que la situation actuelle ne résulte pas d’un acte de mauvaise foi de leur part.

« On a eu une explosion des demandes pour le Centre de congrès, s’est-il défendu lorsque joint par LE COURRIER. On leur a offert une alternative, soit d’aller au Pavillon de la Coop, qui est beaucoup mieux structuré pour ce type d’exposition, mais [M. Descoutiéras] a refusé de venir voir l’endroit. »

Bien qu’il ait reconnu qu’il y avait eu une entente verbale entre les deux parties quant aux dates du salon, M. Douville a rappelé qu’aucun contrat n’avait été signé avec le Salon de la sculpture. « Comment voulez-vous louer des salles s’il n’y a pas d’entente signée? », a-t-il martelé.

À qui la faute alors? « À un peu tout le monde », a admis le DG du Centre de congrès.

Celui-ci déplore toutefois le manque d’ouverture de l’organisation du Salon de la sculpture quand est venu le temps de trouver une solution. « Il y a probablement eu confusion effectivement, mais le Pavillon COOP est fait pour faire ce genre de salon et [M. Descoutiéras] n’a pas voulu faire l’effort de venir le visiter », a-t-il ajouté.

Pour sa part, Emmanuel Descoutiéras a déjà fait savoir que, dans l’éventualité où le Salon de la sculpture serait de retour l’an prochain, ce ne sera pas à Saint-Hyacinthe.

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