Pour convaincre les artistes, la direction du centre de congrès était pourtant disposée à assurer le service de navette des visiteurs entre le centre et le pavillon. Tiens, c’est comme si les responsables du Palais des congrès à Montréal acceptaient de transporter les visiteurs du Salon de l’auto vers le Stade olympique ou la Place Bonaventure. L’offre a été refusée.
Il n’est pas surprenant d’apprendre que le gestionnaire du centre de congrès se réserve le droit dans ses contrats de modifier l’emplacement des événements. Comme le gestionnaire du centre de congrès gère également l’Hôtel Sheraton, il ne faut pas s’étonner qu’il ait un préjugé favorable envers les congrès ou banquets qui attirent beaucoup de monde et lui assurent une quantité appréciable de nuitées.
C’est pour cela, par exemple, que les organisatrices du Mardi de filles de la Société canadienne du cancer ne peuvent savoir longtemps à l’avance la date de leur événement, car même si elles déplacent entre 800 et 1000 participantes, aucune nuitée ou presque n’y est associée, car les invitées proviennent en bonne partie de la région maskoutaine.
La direction refuse donc de se lier les mains avec les promoteurs et de bloquer leur calendrier, dans l’espoir qu’un événement plus rentable ne se pointe en cours de route.
Il est donc permis de croire que le Salon de la sculpture n’avait pas bloqué un nombre considérable de chambres pour résister à la concurrence d’un événement qui en nécessitait davantage. C’est ce qui arrive quand un même gestionnaire gère à la fois l’hôtel et le centre de congrès. Le facteur chambres pèse toujours plus fort dans la balance. Dommage quand même pour les amateurs d’art et les artistes laissés en plan.