27 avril 2017 - 00:00
Le silence de la Ville inquiète les promoteurs
Par: Benoit Lapierre
En octobre 2016, Jean-Marie Pelletier avait exposé au COURRIER le projet du Complexe culturel maskoutain, projet qu’il voit se réaliser au centre-ville, pas très loin du Centre des Arts et de la promenade Gérard-Côté. Photothèque | Le Courrier ©

En octobre 2016, Jean-Marie Pelletier avait exposé au COURRIER le projet du Complexe culturel maskoutain, projet qu’il voit se réaliser au centre-ville, pas très loin du Centre des Arts et de la promenade Gérard-Côté. Photothèque | Le Courrier ©

En octobre 2016, Jean-Marie Pelletier avait exposé au COURRIER le projet du Complexe culturel maskoutain, projet qu’il voit se réaliser au centre-ville, pas très loin du Centre des Arts et de la promenade Gérard-Côté. Photothèque | Le Courrier ©

En octobre 2016, Jean-Marie Pelletier avait exposé au COURRIER le projet du Complexe culturel maskoutain, projet qu’il voit se réaliser au centre-ville, pas très loin du Centre des Arts et de la promenade Gérard-Côté. Photothèque | Le Courrier ©

Constatant l’inertie des élus municipaux face au projet du Complexe culturel maskoutain (CCM), les porteurs du dossier ont décidé de leur rendre visite à la séance du conseil du 18 avril.

 


À titre de président de la Table de concertation qui pilote le dossier, Jean-Marie Pelletier, président d’Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe, les a interpelés à la période des questions. Il a de nouveau tenté de les convaincre de la nécessité, pour le bien de Saint-Hyacinthe, que ce projet soit rapidement mis sur les rails. « Notre but est d’offrir à la population maskoutaine des services professionnels en culture à la hauteur de ses attentes », a-t-il rappelé.

Il était accompagné de la présidente de la Médiathèque maskoutaine, Claire Gagné, et du président du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, André Bourgeois, qui ont servi aux élus d’autres arguments illustrant la nécessité de créer ce « troisième lieu » à caractère culturel regroupant bibliothèque, archives et musée, suivant le concept du BAM.

« Nous avons tout à Saint-Hyacinthe pour créer un « troisième lieu » exceptionnel », a soutenu Mme Gagné, déplorant le fait que le projet n’avait pu être soumis au programme Fonds Chantiers Canada Québec. Pour cela, il aurait fallu que le projet soit déjà monté, car le gouvernement du Québec avait fixé au 31 mars 2017 la date limite de présentation des demandes, alors que du côté fédéral, la date d’approbation des demandes demeure le 31 mars 2018.

Les membres de la Table de concertation du projet CCM ont signalé que la Ville n’avaittoujours pas lancé les deux études préliminaires, l’une de 50 000 $ et l’autre de 35 000 $, prévues pour 2017 dans le nouveau programme triennal d’immobilisations (PTI). Le choix d’un emplacement pour le regroupement de la Médiathèque, du Centre d’histoire et d’Expression sous un même toit fait partie de l’étape préparatoire à ce projet dont le coût pourrait atteindre les 30 M$.

« Pouvons-nous être assurés que les deux études seront réalisées en 2017? C’est urgent, nous voulons être prêts pour les prochains programmes de financement », a conclu Jean-Marie Pelletier, questionnant le maire Claude Corbeil au terme des trois interventions.

S’il s’attendait a obtenir un signal clair le soir même, il a été déçu. « Il y a des discussions à faire autour de la table du conseil. Je vais vous revenir », a répondu M. Corbeil, après avoir remercié les intervenants.

Au point mort? 

Siégeant aux conseils d’administration de la Médiathèque et du Centre d’histoire, le conseiller David Bousquet avoue qu’il est fréquemment interrogé par les administrateurs sur la façon dont le dossier CCM progresse à la Ville. « On m’en parle aux deux endroits, j’écoute ce que les gens ont à me dire. Il commence à y avoir de l’impatience, mais je n’ai pas de réponse à leur donner. Le dossier n’a pas évolué et je comprends leur inquiétude. À part la visite du maire, il n’y a pas eu beaucoup de mouvement. Le projet n’a pas pris forme, on est encore au stade de l’idée, et tant que le projet n’est pas monté, on ne peut le soumettre nulle part », a-t-il, confié au COURRIER.

Si les études ont été acceptées au PTI, c’est que, reconnaît-il, le conseil est d’accord avec la dépense. « Après, ça appartient au Service des loisirs. Pourquoi ça n’a pas avancé? Je ne le sais pas, c’est quelque chose qui regarde l’administration. Mais l’année n’est pas finie, il ne faut pas trop s’inquiéter. Il y a peut-être aussi des éléments qui pourraient être déterminés à l’interne, comme le site, l’espace nécessaire », a ajouté David Bousquet.

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