25 avril 2024 - 03:00
Démolition du Centre culturel et récréatif
Le site de l’Expo sous analyse
Par: Sarah-Eve Charland
Le site entourant l’ancien Centre culturel et récréatif sera analysé par un comité municipal. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le site entourant l’ancien Centre culturel et récréatif sera analysé par un comité municipal. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La partie en jaune appartient à la Ville de Saint-Hyacinthe, alors que la partie en mauve appartient à la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe. Photo gracieuseté

La partie en jaune appartient à la Ville de Saint-Hyacinthe, alors que la partie en mauve appartient à la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe. Photo gracieuseté

Après une décennie de discussions concernant la démolition du Centre culturel et récréatif de Saint-Hyacinthe, une nouvelle tentative pourrait bien être la bonne. Un comité a été formé afin d’imaginer un réaménagement du site de l’Expo agricole alors qu’on prévoit la démolition du bâtiment en 2025, au coût de 2 M$.

La Ville de Saint-Hyacinthe compte se doter d’un plan de requalification afin de maximiser ses chances d’obtenir des subventions. La première étape a été franchie le 15 avril en formant un comité relatif à l’aménagement du site de l’Expo agricole composé de membres de l’équipe municipale et de la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe.

« Je vois ça d’un bon œil. On va travailler en collaboration avec la Ville. Ça démontre son engagement comme quoi elle veut régler la question. On va pouvoir jumeler nos idées », s’enthousiasme le directeur général de la Société d’agriculture, David Messier.

L’objectif est de réfléchir au réaménagement du site qui sera libéré par la démolition du Centre culturel et récréatif, mais sans en changer la vocation. Il faut dire que la question a été abordée à plusieurs reprises depuis au moins dix ans. À l’époque, les coûts de démolition s’élevaient à 600 000 $. Il y a deux ans, on parlait d’un investissement de 1,3 M$ pour la démolition. La nouvelle estimation est de 2 M$, dont une grande partie servira à disposer des matériaux contaminés par l’amiante. Cela permettra de libérer près de 20 000 mètres carrés.

« L’idée est de mettre sur la table nos besoins respectifs qu’ils soient événementiels ou quotidiens. Pour le moment, l’intention est d’optimiser et d’améliorer le site. Il y a une dimension environnementale importante, notamment en matière de verdissement. On veut que ce site s’harmonise avec notre vision de l’urbanisme », souligne la conseillère municipale du district Bois-Joli et présidente du comité, Claire Gagné.

Seules les estrades extérieures de l’édifice sont utilisées pour les tires de tracteurs, les derbys de démolition et le rodéo extrême, à raison de deux semaines par année dans le cadre de l’Expo agricole. Ces estrades peuvent accueillir jusqu’à 1800 spectateurs. Il faudra aussi considérer déplacer les installations électriques qui desservent l’Expo agricole et qui se trouvent actuellement dans le bâtiment.

S’adapter à l’Expo agricole

Les élus ne s’en cachent pas : le site sera imaginé pour s’harmoniser au déroulement de l’Expo agricole. On exclut toutes possibilités d’intégrer d’autres types de bâtiment ou d’en changer la vocation.

« La question d’une nouvelle vocation n’est pas dans le mandat du comité. Le site a perdu beaucoup de son caractère. C’est un mélange de différents bâtiments. On a plus l’impression d’entrer dans un stationnement que dans un lieu spécial. On veut faire en sorte que les activités événementielles et sportives cohabitent bien », souligne le conseiller municipal du district Sacré-Cœur, David Bousquet.

Plusieurs aspects seront analysés comme la circulation, les cases de stationnement et le verdissement. La réflexion inclura aussi le terrain vacant de terre où se tiennent les derbys de démolition et l’espace où se trouvaient les terrains de tennis démolis l’année dernière par l’équipe municipale.

« Ce qu’on souhaite, c’est un endroit où on pourrait installer des estrades, mais tout en restant polyvalent, ajoute David Messier. On ne veut pas que ça reste un espace bétonné. On veut que ça reflète qui on est. En sachant qu’on aura une autre configuration, cela permettra plus de possibilités. On travaille à faire croître le tourisme d’affaires et l’Expo. »

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