9 mars 2023 - 07:00
Le slam, un art porteur pour des élèves de l’école Saint-Sacrement
Par: Maxime Prévost Durand
Des élèves de 5e année de l’école Saint-Sacrement ont relevé avec brio le défi qu’ils se sont lancé d’interpréter sur une scène un slam qu’ils ont composé eux-mêmes.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Des élèves de 5e année de l’école Saint-Sacrement ont relevé avec brio le défi qu’ils se sont lancé d’interpréter sur une scène un slam qu’ils ont composé eux-mêmes.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le temps d’une soirée, le gymnase de l’école primaire Saint-Sacrement s’est transformé en scène de slam le 23 février. Des élèves de 5e année, qui ont découvert cette forme d’art à la suite d’un atelier vécu en classe plus tôt dans l’année, ont montré qu’il n’y a pas d’âge pour toucher droit au cœur avec des mots.

Les thèmes de la famille, de la différence, du deuil et même de la violence conjugale ont été abordés par certains de ces élèves, âgés d’à peine 11 ans. Leurs textes, témoignant d’une profondeur étonnante, ont été livrés avec aplomb sur les notes de piano du musicien Issa Thiombane, qui les accompagnait sur scène. D’autres ont plutôt parlé de l’importance du sport dans leur vie, de leur désir de réussir ou de leur passion pour la pêche et pour les jeux vidéo.

« Le choix du thème partait de leur idée, d’un sujet qui leur plaisait, a souligné l’enseignante Peggy Belley, porteuse du projet, en s’adressant aux parents dans la salle. Certains ont pris un thème plus loufoque, d’autres un thème plus sérieux. »

Après un atelier d’initiation au slam auquel ils ont participé avec le slameur Poète Black (Emmanuel Hyppolite), les élèves étaient motivés par l’écriture, raconte-t-elle. Carburant à ce type de projet, l’enseignante leur a proposé de faire l’exercice d’écriture, suivi d’un spectacle.

« Ce qu’ils ont présenté ce soir, c’est le fruit de plus d’un mois de travail », a affirmé Peggy Belley, qui a encadré les jeunes tout au long du processus de réalisation de leur slam.

Après un remue-méninges pour trouver leur sujet, les enfants ont appris les rouages de l’écriture et de l’interprétation d’un slam. L’enseignante s’est aussi prêtée au jeu en livrant un slam durant le spectacle, puis Poète Black a été invité à monter sur scène. Pour terminer la soirée en beauté, les 18 élèves qui ont présenté un slam se sont rassemblés afin d’interpréter « Ensemble », œuvre de Grand Corps Malade.

Durant chacune des performances, des interprètes étaient sur scène pour traduire les slams en langage des signes au bénéfice de la maman d’une des élèves, qui est sourde. Sa fille a d’ailleurs fait son slam sur cette réalité.

En lien avec ce projet, et d’autres initiatives artistiques à venir, l’école Saint-Sacrement a reçu une bourse de 7000 $ de la part de la Caisse Desjardins de la Région de Saint-Hyacinthe afin d’acheter de l’équipement de scène, autant sonore (haut-parleurs, micros, etc.) que visuel (projecteurs de lumière).

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