« C’est très positif, et pas nécessairement à cause des chiffres, qui parlent d’eux-mêmes. Honnêtement, je ne vois pas pourquoi ça ne passerait pas. Prenons juste le service des incendies : l’entente actuelle serait annulée, cette chicane-là serait terminée et on pourrait mettre nos énergies ailleurs. Ce serait la même chose avec les services de loisir. Les gens sont tannés des chicanes et d’être toujours mis à part. À la Paroisse, ils ont beaucoup d’argent en banque, mais il leur manque aussi beaucoup de choses », a commenté le maire du Village, André Lefebvre.
Il estime que la mise en commun des ressources par la réunification des deux municipalités est la seule voie à suivre, rejetant d’emblée le statu quo comme projet d’avenir. « Pensons à tout ce qu’on perdrait à ne pas fusionner. De ça aussi, il faut en parler. »
Son homologue de la Paroisse croit également qu’il y a lieu de réfléchir à ce que signifierait le rejet du projet de fusion. « Est-ce qu’on a les moyens de ne pas fusionner? C’est la question qu’il faut se poser. Si la Paroisse demeurait une municipalité, on aurait 40 ans de retard à combler dans les immobilisations. Tout ce qu’on a, c’est une vieille camionnette trouée et une souffleuse qu’on a prise aux loisirs. Nous n’avons pas de mairie, pas de garage municipal, pas de centre communautaire, pas de centre sportif et culturel. Pour créer tout ça, on n’irait pas bien loin avec notre surplus de 2,7 M$. Et où pourrait-on les construire, ces bâtiments-là ? On n’a pas d’espace pour ça en zone blanche », signale Gilles Carpentier.
Il a également souligné que le montant de 506 000 $ en économies récurrentes qui seraient réalisées après la fusion constituait un seuil minimal. « C’est un chiffre excessivement conservateur parce que, pour cette projection de l’an 1, c’est toujours la dépense la plus haute qui a été utilisée. En tant que gestionnaire, tu ne peux pas être contre le regroupement. Je dirais même que, dans un cas comme le nôtre, le gouvernement devrait nous y obliger, comme au temps de Louise Harel. Ce qu’on vit ici, ce n’est pas normal », conclut le maire Carpentier.