28 janvier 2016 - 00:00
Manifestation au CPE de Sainte-Madeleine
Le temps d’une chaîne humaine
Par: Martin Bourassa
Une chaîne humaine s’est formée devant le Centre de la petite enfance Le temps d’un rêve à Sainte-Madeleine lundi matin afin de dénoncer les compressions qui frappent le réseau des CPE au Québec. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Une chaîne humaine s’est formée devant le Centre de la petite enfance Le temps d’un rêve à Sainte-Madeleine lundi matin afin de dénoncer les compressions qui frappent le réseau des CPE au Québec. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Une chaîne humaine s’est formée devant le Centre de la petite enfance Le temps d’un rêve à Sainte-Madeleine lundi matin afin de dénoncer les compressions qui frappent le réseau des CPE au Québec. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Une chaîne humaine s’est formée devant le Centre de la petite enfance Le temps d’un rêve à Sainte-Madeleine lundi matin afin de dénoncer les compressions qui frappent le réseau des CPE au Québec. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le mouvement de protestation initié par l’Association québécoise des centres de la petite enfance s’est étendu à la région de Saint-Hyacinthe. Lundi matin, une chaîne humaine s’est formée à l’extérieur du CPE Le temps d’un rêve de Sainte-Madeleine, en réponse au cauchemar des ­compressions gouvernementales.

Cette manifestation inspirée par les coups d’éclat qui se sont manifestés ­autour de plusieurs écoles lors de la ­dernière rentrée avait pour but de ­sensibiliser la population à la précarité budgétaire des CPE.

Ces derniers devront composer avec des compressions de 120 M$ au cours de l’année 2016-2017. Depuis 2006, les CPE calculent avoir dû absorber des compressions totalisant 467 ­millions. Non sans conséquence, fait remarquer Lucie Veilleux, directrice générale du CPE Le temps d’un rêve, qui possède des installations à Sainte-Madeleine et Saint-Damase, regroupant 132 places.

« De notre côté, nous avons travaillé avec le personnel, éducatrices, cuisiniers et gestionnaires afin de trouver des ­solutions sans affecter le service de ­qualité que nous offrons. Accepter ces nouvelles coupures de 120 M$, c’est d’accepter de laisser tomber notre mission, et de ne plus assurer de service de qualité », souligne Mme Veilleux.

Cette dernière calcule que pour son CPE, les compressions à venir ­pourraient se traduire par un manque à gagner de 150 000 $. Cette perte aura ­nécessairement un impact sur la qualité des services offerts aux enfants, dit-elle. Elle cite entre autres l’obligation de ­réduire de moitié le temps de travail des cuisiniers et la diminution des heures ­de travail de certaines éducatrices. « La stabilité des enfants, on oubliera ça, ils devront constamment se promener d’un groupe à l’autre. Le programme éducatif ne sera qu’une belle lecture. Et au lieu de servir des légumes frais, nous ­servirons des boites de conserve », ­énumère la directrice générale.

Mme Veilleux met d’ailleurs la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, au défi de répéter que la qualité des ­services offerts aux enfants ne sera pas affectée par les prochaines coupures. « Nous souhaitons continuer à être fiers d’offrir un service de qualité dans le réseau des CPE, mais il ne reste plus de gras à couper, nous sommes rendus à l’os. Nous souhaitons aider les enfants, ces adultes de demain, à développer certains apprentissages et non faire uniquement du gardiennage. »

Si nécessaire, des chaînes humaines devraient se tenir dans les CPE du Québec tous les lundis jusqu’à la ­prochaine présentation budgétaire du gouvernement.

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