Après Montréal, qui a tenu au printemps dernier le premier salon du genre au Canada, Saint-Hyacinthe pourrait maintenant aspirer à se classer parmi les pionniers de ce marché en expansion. C’est du moins ce que souhaite Guy Lussier, président de l’Association des concessionnaires automobiles de Saint-Hyacinthe. Le président de Lussier Chevrolet Buick GMC a d’ailleurs décrit explicitement l’objectif des organisateurs : faire de Saint-Hyacinthe la destination pour l’achat d’un véhicule électrique.
L’un des ingrédients pour y parvenir est la formation des représentants. Les véhicules électriques, encore minoritaires chez les concessionnaires, sont souvent mal connus au sein même de l’industrie. Daniel Breton, consultant en électrification des transports et ancien ministre de l’Environnement, s’est joint à l’organisation du salon et aidera à combler cette lacune. « Il y a un problème d’information. Souvent, les consommateurs achètent une auto hybride ou électrique, pas tant à cause des concessionnaires, mais malgré les concessionnaires », a-t-il fait remarquer.
L’auteur d’un récent guide sur les autos électriques a donc souligné le leadership des concessionnaires maskoutains qui veulent s’investir dans ce créneau, qui représente une opportunité d’affaires intéressante pour toute la région, selon lui. « Ce n’est pas une mode, c’est une tendance lourde », a-t-il affirmé en parlant de l’électrification des transports.
Une quinzaine de manufacturiers automobiles seront sur place pour ce premier Salon du véhicule électrique à Saint-Hyacinthe, qui présentera aussi d’autres moyens de transport électriques que l’auto, par exemple le scooter, le bateau ou l’autobus. Les visiteurs pourront faire l’essai des véhicules, assister à des conférences et découvrir les dernières innovations dans le domaine des véhicules électriques.
L’avenir se branche à Saint-Hyacinthe
Rappelant les choix « verts » de son administration, avec comme principal exemple l’usine de biométhanisation, dont la production de gaz naturel tarde à démarrer, le maire Claude Corbeil a lui aussi partagé son ambition de faire de Saint-Hyacinthe un « pôle québécois en matière d’électrification des transports ». Dans cette optique, le maire a promis l’apparition de plusieurs bornes de recharge pour les véhicules électriques au nouveau centre de congrès, au futur stationnement du parc Les Salines et au centre-ville, près du marché public. Questionné sur le nombre et l’échéancier de ces installations, le maire a répondu qu’il était trop tôt pour le préciser avec certitude. Saint-Hyacinthe Technopole doit aussi favoriser l’installation de bornes de recharge sur le domaine privé par le biais de sa clientèle commerciale et manufacturière.
Alors que le nouveau centre de congrès de Saint-Hyacinthe se prépare à son ouverture pour l’automne, ce tout premier salon à s’installer sous son toit vient appuyer son image « écoresponsable », dont son équipe faisait jusqu’ici la promotion à travers le toit vert du bâtiment ou son fonctionnement au gaz naturel.