Cette visite en sol maskoutain s’inscrira dans le cadre de la tournée 20 printemps, du même nom que l’album paru en janvier dernier.

« On met l’accent pas mal sur cet album, mais on fait quand même du répertoire de ce qu’on fait depuis 20 ans, mentionne Simon Beaudry, l’un des membres du groupe. C’est notre premier show post-covid, donc on voulait que ce soit souriant et festif. »

Avec ses harmonies vocales et ses envolées musicales, qui enveloppent des textes bien de chez nous, Le Vent du Nord a été amené à jouer plus de 2000 concerts sur quatre continents au fil de sa carrière, laquelle est riche de 11 albums. Sur scène, une amitié sincère unit toujours les cinq chanteurs et multi-instrumentistes.

« On est fiers – et je crois qu’on peut l’être – parce qu’un groupe qui dure pendant 20 ans et qui demeure actif, il n’y en a pas beaucoup, et ce, peu importe le genre de musique », estime Simon Beaudry, qui forme le groupe avec Nicolas Boulerice, André Brunet, Réjean Brunet et Olivier Demers.

Le Vent du Nord est d’ailleurs devenu un groupe phare de la musique traditionnelle au Québec, si bien que sa musique a fait une percée dans la culture populaire.

« Depuis 20 ans, on fait une centaine de shows par année. Ça fait en sorte que, même si on fait de la musique traditionnelle, petit à petit, les gens nous connaissent de plus en plus », poursuit celui qui chante en plus de jouer de la guitare et du bouzouki.

Le plus récent disque du groupe, 20 printemps, a été élu meilleur album traditionnel au Gala de l’ADISQ cet automne. Mais ce n’est pas tant le trophée lui-même qui a le plus touché les membres du Vent du Nord, explique Simon Beaudry.

« Ce qui était le fun de l’ADISQ cette année, c’est qu’ils nous ont invités à jouer au gala, ce qu’ils n’avaient pas fait [pour un groupe de musique trad] depuis La Bottine Souriante probablement. On était très fiers de ça. Un trophée, ça ne change pas le monde, mais c’est une reconnaissance et ça fait parler de nous. C’était la cerise sur le sundae en cette année de festivités pour notre 20e anniversaire. »

Après Saint-Hyacinthe, Le Vent du Nord terminera l’année avec une grande fête au MTelus, à Montréal, dans le cadre de La Veillée de l’avant-veille. « Ce sera la 25e édition de cette soirée. Ça a commencé avant Le Vent du Nord, mais ce sont des membres du groupe qui ont fondé ça », raconte Simon Beaudry.

Même s’il ne restera que deux jours avant Noël lors de son passage au Centre des arts Juliette-Lassonde, Le Vent du Nord devrait s’en tenir uniquement à son répertoire… à moins que la féérie des fêtes l’enivre sournoisement. « Dans les suites de reels et les moments de solo, les gars pourraient incorporer une petite mélodie de Noël, mais on ne donne pas trop dans la musique de Noël, lance en riant Simon Beaudry. Mais tout peut arriver! »