Pour appuyer cette initiative de revitalisation, la Ville de Saint-Hyacinthe est actuellement en pourparlers avec le propriétaire des lieux, Jean-Pierre St-Jean, pour déménager toute la machinerie et les pièces qui recouvrent cette zone « vers un endroit plus discret », a confirmé la conseillère du secteur, Stéphanie Messier, sans préciser d’où il s’agit.
La décontamination du site sera ensuite à la charge du promoteur immobilier, qui espère obtenir des subventions de Québec, a indiqué M. Dupuis. Le développement projeté se veut la suite du projet le Visio, qui compte déjà sept immeubles le long de l’avenue de la Concorde Sud. Déjà livrée, cette première phase incluait 56 unités.
Le promoteur compte maintenant enclencher d’ici la fin du mois de mai la deuxième phase du projet, qui comprend la construction de cinq nouveaux bâtiments près de l’intersection avec l’avenue Centrale, ajoutant ainsi 76 autres unités, dont les premières seront disponibles à l’automne 2018. Deux des immeubles seront dédiés au locatif et les trois autres en copropriété, avec des prix variant entre 210 000 $ et 260 000 $, a-t-il précisé. Les entreprises Gilles Duquette et fils se chargeront de la construction.
Le concept
Alain F. Dupuis poursuit l’objectif de recréer « l’esprit » d’une maison dans ses immeubles de quatre ou cinq étages, a-t-il expliqué. Pour y arriver, le promoteur, qui conçoit d’ailleurs le design du projet, voulait maximiser le sentiment d’intimité des résidents. Avec un stationnement souterrain et un ascenseur privé, on pourra par exemple entrer directement dans son logis, sans passer par un corridor commun. D’autres détails, comme l’insonorisation « supérieure » ou l’alignement des balcons, viennent aussi contribuer à ce sentiment de « chez-soi » que vise Alain F. Dupuis, qui préfère d’ailleurs le terme « demeure » pour désigner ses copropriétés.
D’après les croquis présentant beaucoup d’espaces végétalisés, on constate aussi que le Visio se veut un projet « vert ». Avec les garages intérieurs, pas question de grands stationnements à ciel ouvert, a insisté le promoteur. « Il ne reste pas une place où je n’ai pas mis d’arbres », a-t-il commenté, se disant particulièrement sensible à cet aspect.
Voir grand… et haut
La plus grande partie du développement doit par la suite se transporter de l’autre côté de l’avenue de la Concorde Sud. Le projet de déménagement et de décontamination du site des Machineries St-Amant pourrait prendre plus de deux ans, a précisé M. Dupuis, qui envisage ainsi la réalisation complète de ce nouveau quartier d’ici six à huit ans.
Cette « communauté » sera aménagée autour d’un parc central et traversée par une allée de circulation privée ainsi que des sentiers piétonniers. Plusieurs types de logis sont prévus, à la fois en locatif et en copropriété, pour différents types de clientèles, par exemple les jeunes acheteurs, les familles ou les retraités. Le projet doit aussi inclure des commerces de proximité et des espaces communs, dont un parc pour enfants, un parc à chiens et deux piscines, notamment.
M. Denis a affirmé être en contact avec des promoteurs de résidences pour personnes âgées qui souhaiteraient bâtir un complexe d’une dizaine d’étages, ce qui devrait être le plus haut immeuble du quartier. Et non, il ne s’agit pas de Réseau Sélection, a-t-il affirmé. Si d’autres promoteurs peuvent éventuellement s’engager dans le projet, il entend garder « le contrôle du design », a-t-il affirmé.
Ne vous attendez donc pas à des immeubles identiques en rangée, a-t-il assuré. À l’image d’un centre-ville, le promoteur envisage des bâtiments en hauteur au centre du projet, qui deviendraient progressivement plus bas en périphérie. Il s’inscrit ainsi en phase avec la vision de la Ville de Saint-Hyacinthe sur la question de la densification, qu’il juge incontournable.