La mère d’une étudiante nous rapporte que sa fille aurait subi les contrecoups de la propagande de la théorie du genre. Qu’est-ce que la théorie du genre? Il s’agit d’une sempiternelle idéologie sortie tout droit des départements de sciences humaines américains, avec la prétention de réinventer le monde de fond en comble. Nos bonnes sociétés américanisées suivent la vague et adoptent de plus en plus les modes idéologiques de l’empire américain. La théorie du genre affirme que le sexe et le genre seraient deux choses différentes. Ainsi, une personne naîtrait avec un sexe (femme, par exemple), mais pourrait avoir le genre masculin.
Cela justifierait une transition de genre qui ferait en sorte que la personne soit davantage en adéquation avec son « ressenti ». Car pour la théorie du genre, il n’y a pas de telles choses que des réalités biologiques, comme l’anatomie ou les hormones. Que nenni! Autant de concepts plus fascistes les uns que les autres! Nos génies des sciences humaines nous affirment que la seule réalité qui compte, c’est ce que « ressent » une personne au fond d’elle-même, c’est-à-dire son « genre ».
Le sexe? Lui-même, au fond, n’est qu’une construction artificielle de la société. Car les idéologues du genre vont si loin dans leur délire qu’ils affirment que le sexe est assigné à la naissance. Oui, vous avez bien lu : le sexe n’est pas constaté, il est attribué par la société. C’est la société qui a décidé qu’un pénis signifiait qu’un bébé était de sexe masculin, mais au fond, est-ce bien vrai? Et voilà que des réalités éternelles sont remises en question, nous plongeant dans un monde dystopique digne des meilleures sciences-fictions.
À l’école Casavant, dans un cours d’éducation à la sexualité, cette théorie a été imposée à des élèves de… secondaire 1. Nous avons un extrait du témoignage de la mère : « La professeure a informé ma fille que les jeunes peuvent faire une transition sexuelle à partir de l’âge de 14 ans sans le consentement de leurs parents et que cette transition est remboursée par l’assurance maladie. Ma fille, qui sait qu’il s’agit de mutilations génitales, était bouleversée et se retenait pour ne pas pleurer en classe. »
Vous avez bien lu : il est légal, au Québec, de faire une transition sexuelle en étant mineur, sans même obtenir le consentement des parents. Quid des conséquences irrémédiables? Aux États-Unis, des témoignages se multiplient de jeunes qui font une « détransition », ayant commencé une transition sexuelle lorsqu’ils étaient mineurs. Ils se rendent compte de l’énorme bourde qu’ils ont faite et sont en colère contre les médecins qui les ont entraînés dans cette folie. Plusieurs d’entre eux ne pourront plus jamais avoir de vie sexuelle. Des filles se sont fait enlever les seins et ont maintenant une voix grave dont elles ne peuvent se débarrasser. Pour créer un pénis, elles ont dû se faire arracher une bonne partie de la peau de leur avant-bras. Ces chirurgies d’horreur sont la réalité d’aujourd’hui.
En montant au front, la mère s’est fait répondre par les responsables de l’école Casavant que ce qui fut enseigné est conforme au programme du ministère. Cela est juste, et nous démontre à quel point la fonction publique est colonisée par des wokes fanatisés qui réussissent à faire plier un gouvernement à ses lubies. Ajoutons à cela que l’inaction politique de Bernard Drainville et de François Legault est impardonnable. Il vient un temps où les débats secondaires doivent laisser place aux grands enjeux de société.
Par ailleurs, l’école Casavant aurait pu faire preuve de courage et oser défier le gouvernement, au lieu de se défiler dans le plat souci de conformité technocratique. Au lieu de cela, elle fait la promotion d’un wokisme ravageur qui a des conséquences dramatiques concrètes. Cette absence de prudence devant la jeunesse s’apparente à une attitude totalitaire, qui entend sacrifier les nouvelles générations sur l’autel de l’inclusion et de la diversité. Les administrateurs de l’école Casavant sont lâches et lamentables par leur indolence. S’ils leur restaient un tant soit peu d’honneur, il ne leur resterait qu’à démissionner. Par chance, des femmes courageuses comme cette mère nous montrent que l’espoir est permis pour mettre un jour fin à cette propagande toxique.
Philippe Lorange, Saint-Hyacinthe