« J’ai vraiment beaucoup aimé ça. Ce que j’ai préféré, c’est la couronne [solaire] », a commenté, tout de suite après la totalité, David, 5 ans. Il n’est pas le seul à avoir été marqué par ce spectacle rarissime. Laurence, 10 ans, se souviendra aussi longtemps de cette vision éphémère de la couronne solaire. « C’était vraiment impressionnant. C’est quelque chose qui n’arrive pas souvent », a renchéri son amie Sara.
Les élèves étaient bien conscients de la grandeur et de l’importance du moment. « Je me trouve chanceux surtout qu’ici, nous avons eu l’éclipse totale. Nous avons pu vivre ça tous ensemble et nous en garderons de beaux souvenirs », a déclaré Victor, 12 ans.
D’ailleurs, trois jeunes élèves de 5, 7 et 9 ans ont pu vivre ce moment unique avec leurs parents, Geneviève Lapointe- Beaulac et Francis Barray, qui se sont dépêchés de terminer le travail plus tôt pour vivre l’instant magique avec leurs filles. « Nous n’avons vraiment pas regretté notre choix. J’ai vraiment aimé voir le cercle lumineux lors de l’éclipse totale et le ciel bleu-gris », a mentionné Mme Lapointe-Beaulac. « C’est vraiment agréable d’avoir pu le vivre en famille », a renchéri son conjoint. Leur petite de 5 ans était très excitée. « C’était génial, impressionnant et très beau », a-t-elle lancé.
Le directeur par intérim de l’école Notre-Dame-de-la-Paix, Sylvain Fugère, a été ravi de la collaboration des élèves et s’est amusé lui aussi à commenter l’expérience avec les élèves. « C’était extraordinaire. Les enfants ont très bien fait ça », a-t-il affirmé.
La directrice générale adjointe du Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSSH), Karina St-Germain, était aussi de la partie et semblait émue d’observer ainsi la lune cacher le soleil. « C’était magnifique. C’était vraiment une expérience unique pour les élèves », a-t-elle commenté encore éblouie par ce qu’elle venait de vivre.
Des passionnés de sciences survoltés
La directrice générale de l’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie au Québec, Camille Turcotte, qui a milité pour que les écoles restent ouvertes en cette journée spéciale et que les élèves puissent sortir dehors, était fébrile à son arrivée à l’école où étudient ses enfants de 5 et 10 ans. Elle avait formé les enseignants lors de la dernière journée pédagogique et réalisé des activités avec les enfants toute la semaine précédente.
« Je suis enthousiasmée depuis que je me suis levée ce matin. Ça fait des années que je prépare ce moment. Je suis vraiment très excitée », a-t-elle confié.
Puis, après avoir vécu l’expérience, elle était aux anges, d’autant plus qu’elle avait pu voir l’effet sur les élèves. « C’était fantastique. Bien que ce fût un moment très court, j’ai été marquée par les cris des élèves. C’est exactement le moment d’émerveillement que je voulais créer. Je suis juste fière que notre école ait pu vivre ça », a-t-elle déclaré.
Son fils Léopold était aussi bien heureux de partager son expérience. « La couronne était vraiment belle et la baisse de température était vraiment impressionnante. Quand l’obscurité est tombée, c’était comme un coucher de soleil », a-t-il commenté.
Invité par Mme Turcotte, le président de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas), Martin Maltais, avait décidé de faire la route depuis Québec avec son fils de 14 ans Olivier pour vivre l’éclipse totale. « J’ai adoré! » a lancé M. Maltais.
Selon lui, il est essentiel de mobiliser les gens, dont les jeunes, autour d’événements comme celui-ci afin de faire évoluer la science. « S’ils peuvent voir comment l’univers est beau et comprendre les mouvements des astres, par exemple, ce sont des graines qui sont semées dans leur cheminement scolaire », a-t-il conclu.