suite de la page A17 →Des acteurs à la force herculéenne. Voilà comment le metteur en scène Carl Béchard décrit la nouvelle cohorte de l’École de théâtre pour qui il a choisi, avec le comité de sélection, la pièce La vie exemplaire d’Alcide 1er le pharamineux et de sa proche descendance d’André Ricard.
« Le titre en dit long », avance d’emblée Carl Béchard. Avec un texte volumineux, un français bonifié et une teinte d’humour, cette oeuvre relate la vie d’un richissime homme qui construit sa fortune à partir de rien et tire avantage de l’élite politique et du crime organisé. Un départ en force pour les finissants qui devront passer au travers des 12 tableaux et des 52 personnages.
Puis viendra avant Noël, Les enfants d’Edward Bond. Une histoire dans laquelle un enfant influencé par sa mère deviendra l’assassin d’un autre enfant. Isabelle Leblanc, pour qui les tragédies semblent devenir le genre par excellence, signera la mise en scène. Intéressée par l’auteur et ses théories, Les enfants semblait être pour elle une oeuvre toute désignée.
« Edward Bond fait la description d’une société malade qui tue ses enfants et met au monde ses monstres […] C’est une histoire dans laquelle tous les personnages sont pris au piège et où plusieurs questions fondamentales vont se poser », raconte Isabelle Leblanc.
Suivra à la session d’hiver, Hémisphères, dans une mise en scène de Jacques Rossi. Ce sont les scènes d’audition que les finissants présenteront lors des auditions du Quat’Sous. Un spectacle conçu de bribes hétéroclites de drame et de comédie à l’image des interprètes. Un rituel que conserve chaque année l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe.
« Il s’agit d’un moment important pour les étudiants. Celui de leur entrée sur le marché du travail. Ils auront un diplôme en mains, mais aucune garantie de travail. Ils devront faire preuve de persévérance », rappelle Jacques Rossi.
La saison tirera sa révérence avec Marat-Sade, dans une mise en scène de Michel-Maxime Legault, approché une fois de plus par l’école. Cette oeuvre de Peter Weiss reflète la vie du célèbre et emblématique Marquis de Sade pendant son emprisonnement pour ses propos et actes débridés. « Un personnage plus grand que nature », tel que décrit par M. Legault, rejoint par vidéo-conférence lors du lancement. Comme à son dernier mandat en tant que metteur en scène à l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe, le metteur en scène travaillera en création collective avec les finissants histoire de terminer l’année en beauté.