16 mars 2023 - 07:00
L’école René Saint-Pierre veut se faire connaître au sein de la communauté
Par: Adaée Beaulieu
Des élèves et enseignantes de l’école René-Saint-Pierre qui prendront part aux portes ouvertes le 23 mars. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Des élèves et enseignantes de l’école René-Saint-Pierre qui prendront part aux portes ouvertes le 23 mars. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Pour la toute première fois, l’école René-Saint-Pierre, une institution spécialisée dédiée à des élèves de 4 à 21 ans ayant des besoins particuliers, ouvrira ses portes au grand public, le 23 mars, dans le cadre de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle, qui se déroulera du 19 au 25 mars.

L’objectif est de faire découvrir à la population ce qui se passe entre ses murs au quotidien, car peu de Maskoutains le savent.

Les portes ouvertes, qui se dérouleront sous le thème « Voyage au cœur de la déficience intellectuelle », seront divisées en deux parties. Dans un premier temps, des visites guidées auront lieu toutes les 30 minutes, entre 13 h et 14 h 30. Les personnes intéressées doivent réserver leur place sur la page Facebook de l’école. Des groupes scolaires y participeront et seront en contact avec les élèves. Par la suite, la visite sera libre de 16 h à 18 h. L’entourage des élèves et des enseignants seront prendra part à l’événement, mais tous y sont invités.

Se mettre dans la peau des élèves

Les visiteurs pourront visiter une dizaine de kiosques qui témoigneront de la réalité des différentes catégories d’élèves desservis, soit ceux ayant une déficience intellectuelle, ceux ayant un TSA et les polyhandicapés.

À titre d’exemple, Marie-Ève Savoie, une enseignante auprès des élèves ayant une DI ou un TSA, présentera une vidéo qui fera vivre sa réalité aux visiteurs comme s’ils étaient dans sa classe. Elle parlera aussi du Café futé où les élèves travaillent au sein même de l’école. Pour sa part, sa collègue Stéphanie fera faire un exercice au public avec le logiciel Go Talk sur iPad qui permet à ses élèves qui sont tous non-verbaux de communiquer à l’aide de pictogrammes à partir desquels le logiciel forme une phrase qu’il transpose à l’écrit et à l’oral. Une élève, Charlotte Bachand, mentionne aussi qu’elle montrera comment elle apprend à lire. Pour les polyhandicapés, les équipements utilisés seront aussi en démonstration.

« Nous allons parler du cheminement sur la progression des apprentissages qui est unique à chaque élève. Nous pouvons, par exemple, arriver à les faire parler et marcher », explique Marie-Ève Savoie.

L’enseignante Arianne Laliberté voit quant à elle ces portes ouvertes comme une occasion d’ouvrir une discussion sur la différence. « Les gens vont pouvoir s’informer au lieu d’avoir des préjugés et des peurs », lance-t-elle.

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