Il s’est beaucoup parlé d’agriculture ces temps-ci à la suite du retentissant cri du coeur des producteurs maraîchers en serre. Notons au passage l’excellent travail de relations publiques du président de l’association, André Mousseau, du cactus Fleuri de Sainte-Madeleine, qui a su attirer l’attention du public sur un certain nombre de faits difficilement contestables.
Les consommateurs cherchent des aliments frais, abordables et moins polluants, ce qui devrait logiquement être une bonne nouvelle pour nos producteurs locaux. Malheureusement, ils sont sous-représentés dans nos épiceries où l’on trouve plus facilement des produits provenant de l’Ontario, du Chili ou même de l’Espagne. Pourtant, on pourrait offrir ces produits en soutenant nos producteurs ET réduire la pression sur les consommateurs qui paient leur panier toujours plus cher.
En raison des effets du réchauffement climatique sur l’agriculture, produire en serre est devenu incontournable pour nos maraîchers.
Naturellement, je suis méfiant des solutions simples aux problèmes complexes, mais dans ce cas-ci on complique quelque chose d’assez simple pour être réglé rapidement. Par exemple, en demandant à Hydro, qui nage dans les surplus (tout en achetant de l’énergie privée à fort prix) d’octroyer des tarifs préférentiels aux producteurs en serre qui pourraient alors conserver et augmenter leurs emplois tout en offrant des produits plus frais, moins chers et moins polluants.
Mais allez savoir pourquoi, au lieu d’aider nos producteurs en serre, on subventionne à même le Fond Vert des pétrolières qui viendront augmenter l’effet de serre… Quelle misère.