Les pompiers ont reçu l’appel vers 18 h 15. Plusieurs services incendie sont venus prêter main-forte aux pompiers de Saint-Ours, soit ceux de Sorel-Tracy, Saint-Denis-sur-Richelieu, Saint-Roch-de-Richelieu, Contrecœur, Saint-David, Saint-Charles-sur-Richelieu, Saint-Jude, Saint-Marcel-de-Richelieu ainsi que les Régies intermunicipales Louis-Aimé-Massue et du Nord des Maskoutains. Au total, environ 70 pompiers se sont déplacés sur les lieux.
L’alarme générale a été sonnée à 19 h 20. Peu de temps après, le clocher de l’église s’est effondré sur le chemin des Patriotes. Joint quelques minutes après le début de l’incendie, Sylvain Dupuis, maire de Saint-Ours, a été témoin des coups de tonnerre et de la foudre qui ont provoqué l’incendie. « L’impact était très violent! Et quelques minutes après, plusieurs personnes m’appelaient pour me dire que l’église était en feu », avait-il confié.
Vers 20 h 30, les flammes couvraient l’entièreté de l’église. Le vent s’est levé rapidement et soufflait fort, si bien que de nombreux tisons se déposaient un peu partout à plusieurs mètres à la ronde dans les rues de Saint-Ours.
Des résidents étaient montés sur leur toit de maison, munis de leur boyau d’arrosage, pour éteindre les tisons.
Par chance, la Ville indique qu’aucun autre bâtiment voisin n’a été impacté par l’incendie, que ce soit le couvent, le presbytère, l’école et les résidences privées.
Des citoyens attristés
Rencontrés sur place, des résidents qui habitent à deux ou trois maisons de l’église, étaient abasourdis. « J’habite ici depuis toujours. C’est tellement triste », a confié M. Letendre.
Tout comme le maire de la Ville, il a entendu la foudre s’abattre peu avant le déclenchement de l’incendie. « J’ai entendu un gros boum et quelques secondes après, de la fumée s’échappait de l’église. Quand les pompiers sont arrivés, je crois qu’il était déjà trop tard. »
Jean Péloquin, président de la Fabrique de Saint-Ours, était chamboulé par l’incendie. « Le coup de tonnerre était épouvantable. Le curé m’a même dit que ses chaudrons ont sauté sur son four lors de l’impact »,a-t-il confié.
Douze heures plus tard
Le vendredi 18 juillet, soit environ 12 heures après le déclenchement de l’incendie, des pompiers étaient toujours présents sur les lieux et arrosaient les cendres. « Ce matin, quand je me suis levé, je pensais que j’avais fait un mauvais rêve », a commenté le maire Dupuis avec tristesse. « Nous remercions chaleureusement toutes les équipes qui ont répondu à l’appel. Leur courage, leur coordination et leur efficacité ont permis de sauver une partie précieuse de notre patrimoine bâti. »
Par Alexandre Brouillard