L’éleveur fait face à six chefs d’accusation pour négligence et cruauté envers les animaux en lien avec 90 renards et 10 000 visons élevés pour la fourrure ainsi que deux chiens gardés en captivité sur la ferme.
L’homme de 59 ans devrait comparaître au palais de justice de Saint-Hyacinthe le 5 janvier 2015.
D’après la SPCA, ce serait la première fois qu’un éleveur d’animaux à fourrure est accusé de cruauté animale au Canada. M. Rodier est passible d’une peine d’emprisonnement de 18 mois et d’amendes pouvant atteindre 10 000 $ par chef d’accusation.
Pas de saisie
Malgré l’indignation générale qu’avait soulevé ce dossier, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a toujours refusé de saisir les animaux, préférant travailler en collaboration avec l’éleveur fautif afin qu’il améliore ses pratiques.
« Bien que nous nous réjouissions du fait que la personne responsable de la souffrance des renards et des visons sur cette ferme à fourrure devra faire face à des accusations criminelles, ce cas n’est que le reflet d’un problème beaucoup plus important », a déclaré Alanna Devine, directrice de la défense des animaux à la SPCA de Montréal.
L’organisation était intervenue sur la ferme de Saint-Jude au début du mois de mai après qu’une plainte pour cruauté animale ait été déposée.