20 mars 2025 - 03:00
Les acériculteurs retiennent leur souffle
Par: Adaée Beaulieu
Malgré le temps doux qui s’est pointé le bout du nez la fin de semaine dernière et qui est de retour depuis hier, le temps des sucres devrait perdurer encore un peu.

Selon le chroniqueur météo du Courrier de Saint-Hyacinthe, ce n’est pas la région de Saint-Hyacinthe qui a été la plus touchée par la chaleur les 15 et 16 mars. Certains records ont néanmoins été battus. Samedi, la température extérieure a atteint 16,5 °C, alors que l’ancien record était de 12,5 °C en 2010. Toutefois, c’est plutôt du côté d’Acton Vale que le mercure a monté le plus haut, atteignant 19 °C. La nuit du 16 mars a néanmoins été la plus chaude depuis 1973 avec un minimum de 7,7 °C.

Les acériculteurs contactés par LE COURRIER n’ont pas été découragés par les quelques jours plus doux. Pour le moment, le couvert de neige au sol en forêt, qui permet de conserver une certaine fraîcheur, les rassure.

« Nous l’oublions rapidement, mais chaque année, il y a des journées plus chaudes pendant le temps des sucres », a mentionné Richard Godère, propriétaire des Bois Riant à Saint-Valérien-de-Milton.

Il dénote néanmoins que la saison 2025 est difficile à prévoir. Habituellement, en février, il est possible de démarrer la production, mais cette année, il faisait trop froid et voilà maintenant que les chaleurs pourraient raccourcir la saison. « Pour l’instant, c’est correct. La couleur du sirop est un peu plus foncée, mais le goût est le même. L’important est que la chaleur ne perdure pas. Nous allons prendre ce que la nature va nous donner », a-t-il déclaré.

Pour sa part, la copropriétaire de La Cabane du Vieux Poêle à La Présentation, Patricia Chevarie, croyait que les érables couleraient plus la fin de semaine dernière, car le contraste de température entre la nuit et le jour était marqué, ce qui est habituellement prometteur. « Il faut qu’il y ait encore des pics de froid la nuit pour que le sirop conserve sa belle qualité. Par contre, l’an passé, il a fait chaud et nous avons eu une belle production », a-t-elle mentionné.

Mme Chevarie vient tout juste de démarrer sa production de sirop d’érable alors que sa saison a commencé une semaine plus tard qu’à l’habitude. L’érablière familiale compte actuellement 500 entailles à la chaudière, mais elle et son conjoint, Sébastien Thériault, aimeraient développer les 25 arpents au maximum en atteignant leur pleine capacité de 2000 entailles.

Le président des Producteurs acéricoles de la Montérégie-Est, David Hall, ne s’inquiète pas outre mesure, même s’il convient lui aussi que les journées chaudes peuvent nuire. « Pour l’instant, la qualité de l’eau et du sirop est bonne. L’important, c’est de gérer ce que l’on peut, c’est-à-dire récolter, faire bouillir et nettoyer les équipements le plus vite possible pour mettre toutes les chances de notre côté », a-t-il conclu.

image

Une meilleure expérience est disponible

Nous avons détecté que vous consultez le site directement depuis Safari. Pour une meilleure expérience et pour rester informé en recevant des alertes, créez une application Web en suivant les instructions.

Instruction Image