Une portion de l’avenue Saint-Louis, entre les rues Lemire et Brunette, était déjà fermée à la circulation depuis la mi-avril dans le cadre de la réalisation de travaux majeurs de reconstruction des égouts. Le prolongement de cette fermeture jusqu’au boulevard Laurier Est force maintenant les automobilistes à faire le détour par le centre-ville et le pont Concorde pour accéder à la route 116.

En provenance du secteur Saint-Joseph, le nouveau détour passe par l’avenue Saint-Louis, la rue des Seigneurs Ouest, l’avenue de la Concorde, la rue Dessaulles, l’avenue Brodeur et le pont T.-D.-Bouchard.

Les commerces qui se situent sur ce nouveau tronçon fermé, comme l’épicerie Maxi, le restaurant Subway et la Boutique d’animaux St-Hyacinthe, demeurent néanmoins accessibles à partir de la rue Lemire pendant les travaux.

Joint par LE COURRIER, le copropriétaire de la Boutique d’animaux St-Hyacinthe, Philippe Baron, a dit avoir constaté la fermeture du nouveau tronçon, à partir du boulevard Laurier Est, lundi matin en arrivant au travail.

« Les clients m’en parlent beaucoup et trouvent ça dommage. En arrivant en provenance du pont, c’est un bon détour. Pour ma part, je ne suis pas fâché des événements. Je n’ai pas observé de changement au niveau de ma clientèle en cette première journée. On verra par la suite », évoque M. Baron.

Des commerçants moins touchés que prévu

Un peu plus de deux mois après le début des travaux sur l’avenue Saint-Louis, les commerçants ayant pignon sur rue s’en tirent plutôt bien jusqu’à maintenant.

« Les travaux avancent plus vite que prévu. La Ville nous avait dit qu’ils seraient en face du Globe Vision vers la fin juillet. Je m’étais dit que j’allais prendre une semaine de vacances à ce moment-ci pour aider à l’avancement des travaux, mais finalement, ils sont déjà rendus à nous, donc nous n’aurons pas besoin de fermer le commerce. Tout va très bien », affirme l’optométriste et propriétaire de Globe Vision, Fernand Laflamme, qui se dit conscient que les travaux devaient se faire à un moment ou à un autre.

Avec des modèles d’affaires se basant sur des prises de rendez-vous, Globe Vision et Atelier Éco Expert s’en sortent mieux qu’ils avaient anticipé. « Avec 90 % de nos clients qui viennent ici avec un rendez-vous, nous n’avons pas vu de baisse au niveau de l’achalandage depuis le début des travaux », avoue le copropriétaire d’Atelier Éco Expert, Michael Bellavance.

De son côté, le Centre d’entraide maskoutain ressent une certaine baisse d’achalandage depuis le début des travaux. Le président, Yves Fontes, a dû opter pour une campagne de publicité sur les médias sociaux pour mentionner aux clients où se diriger pour se rendre au stationnement du magasin.

« Ce n’est pas facile à calculer, mais depuis deux mois, nous avons perdu environ 10 à 15 % de notre chiffre d’affaires. Nous avons perdu beaucoup de personnes âgées avec les travaux, ça n’aide pas », confie M. Fontes.

Tous sont d’accord pour dire que la communication s’est grandement améliorée avec la Ville depuis le début des procédures. Malgré une petite partie des clients qui ont de la difficulté à trouver les chemins de détour pour se rendre à destination, les commerçants s’entendent pour dire que la circulation est claire et facile à suivre pour avoir accès à la rue.

Une autre fermeture prévue

Du 4 au 15 juillet, un autre tronçon de l’avenue Saint-Louis, entre la rue Brunette et la rue des Seigneurs Est, sera fermé pour permettre la réalisation de travaux de planage et de resurfaçage de la chaussée, a également fait savoir la Ville. La circulation locale en alternance sera tout de même permise, tandis que les autres automobilistes seront redirigés vers l’avenue Concorde ou vers le secteur Sainte-Rosalie, par la rue des Seigneurs Est, pour faire le détour.

Par ailleurs, des travaux de forage sont également prévus en continu sur cet axe du 4 au 8 juillet pour une période de 36 heures. Du bruit sera donc à prévoir durant l’une des nuits des travaux.

« Cette option de travaux impliquant le forage de nuit n’a pas été prise à la légère. Il s’agit en fait de la seule solution permettant de réaliser ce projet », explique le maire André Beauregard, conscient du désagrément possible pour certains citoyens à proximité.

Ces travaux de forage d’une conduite d’aqueduc sous l’emprise ferroviaire du Canadien National (CN) font partie d’une stratégie qui vise à assurer l’approvisionnement en eau potable des secteurs au sud de la rivière Yamaska.