10 décembre 2015 - 00:00
Les bibittes du cégep
Par: Martin Bourassa

Dans le palmarès « Canada’s Top 50 Research Colleges 2015 » établi par l’organisme national « Research Infosource », le Cégep de Saint-Hyacinthe a obtenu le deuxième rang parmi tous les collèges du Canada qui font de la recherche et le premier rang au Québec. Notre collège a en effet reçu quelque 9,4 M$ de fonds de recherche au cours de l’année 2014, se félicite-t-il à juste titre.

Il faut savoir que les activités de ­recherche sont principalement celles ­effectuées dans ses deux centres de ­transfert technologique : Groupe CTT (textile) et Cintech agroalimentaire. De tels centres, il y en a pratiquement 50 au Québec, parfois deux ou trois reliés au même cégep. Ce sont en quelque sorte des organismes apparentés, sous la forme d’OBNL privé, une bibitte que le milieu maskoutain affectionne beaucoup. On comprend donc que ces centres évoluent en milieu protégé, voire étanche. Au cours de la dernière année, LE COURRIER de Saint-Hyacinthe a tenté sans succès de convaincre la Commission d’accès à ­l’information que le Groupe CTT et ­Cintech avaient des comptes à rendre au cégep duquel ils relèvent.

Malheureusement, puisque la Loi ­d’accès à l’information du Québec a des limites évidentes, nous n’avons pu avoir accès aux contrats de travail, aux relevés de cartes de crédit, aux comptes de ­dépenses et aux dépenses diverses de ces OBNL qui reçoivent pourtant des sommes considérables et des fonds publics, mais n’ont aucun compte à rendre à la population sur la façon dont ils dépensent tout cet argent. Les administrateurs de ces centres préfèrent de loin le confort des zones grises à la lumière de la transparence. Même si la Loi d’accès autorise l’accès aux rapports annuels et aux états financiers de ces OBNL, des documents qu’ils doivent en principe fournir à la ­direction des cégeps, nos deux centres de transfert ne prennent pas le soin de les mettre en ligne et de les rendre ­accessibles sur leur site Internet respectif. C’est ­encore plus particulier dans le cas de ­Cintech, qui mentionne parmi ses six ­valeurs organisationnelles la communication et la transparence. Me semble…

image