15 décembre 2016 - 00:00
Entrevue avec François Avard
Les Bougon : « Pas changé d’un poil en 10 ans »
Par: Olivier Dénommée
Les Bougon : « Pas changé d’un poil en 10 ans »

Les Bougon : « Pas changé d’un poil en 10 ans »

Les Bougon : « Pas changé d’un poil en 10 ans »

Les Bougon : « Pas changé d’un poil en 10 ans »

Les réactions du public qui a visionné Votez Bougon en avant-première étaient exactement celles auxquelles François Avard s’attendait.  Crédit Entract Films

Les réactions du public qui a visionné Votez Bougon en avant-première étaient exactement celles auxquelles François Avard s’attendait. Crédit Entract Films

Personne n’est resté indifférent lors de la première diffusion de la série Les Bougon, c’est aussi ça la vie! en 2004. Dès 2006, à la fin de la série, un synopsis de film a été écrit par les scénaristes François Avard et Jean-François Mercier, mais les circonstances ont fait en sorte que ce n’est que le 16 décembre, soit 10 ans plus tard, que le vœu de ceux qui rêvaient d’une suite à cette série culte a été exaucé avec Votez Bougon.


« L’adaptation française de la série (concrétisée en 2008) a été laborieuse et l’expérience nous avait beaucoup échaudés, Jean-François Mercier et moi », se souvient le Maskoutain François Avard, qui n’avait « plus le goût » de reparler des Bougon pendant un moment. Le succès de Jean-François Mercier comme humoriste et les autres projets du scénariste ont fait en sorte que le tandem a été « distrait par la vie », jusqu’à ce que Louis Morissette lise le synopsis en 2010, les convaincant d’aller de l’avant avec le film. Le reste du processus a pris six autres années pour se réaliser.

Les comédiens de la série originale ont tous répondu présent pour participer au film. « Ils se sont tout de suite remis dans leur personnage », a constaté François Avard dès les premiers jours de tournage, qui s’est amusé en allant encore plus loin dans le film que dans la série. « Les gens étaient très willing, surtout Hélène Bourgeois-Leclerc. » Le créateur des Bougon précise quand même que malgré les années, les Bougon « restent fidèles à la série et n’ont pas changé d’un poil ». Quiconque a suivi religieusement la série diffusée de 2004 à 2006 trouvera son compte dans le film, mais ceux qui s’initient auront tout de même droit à un petit récapitulatif au début pour situer les personnages. « Une fois établi que ce sont des crosseurs, c’est facile d’embarquer dans l’histoire », croit le scénariste.

La crosse ultime

« La seule différence entre la série télé et le film, c’est que cette fois les Bougon visent la crosse ultime : la politique! » François Avard croit que son film serait arrivé au bon moment lors de la crise étudiante de 2012 ou pendant la commission Charbonneau, mais il ne pouvait pas rêver mieux que 2016 pour sa sortie. « La réalité rejoint la fiction. On dirait même qu’on a fait parvenir le scénario du film à Bernard “Rambo” Gauthier quand il a annoncé son saut en politique. » François Avard espère que le film fera rire et choquera un peu, mais surtout qu’il donnera « une bonne tape sur la gueule collective ». Il ajoute que même si le film est classé Général, il s’adresse à un public d’au moins 16 ans. « Le film procurera plus de plaisir aux contribuables, ceux qui paient déjà des taxes et des impôts et qui ont vraiment l’impression de se faire avoir par le système. » Le film Votez Bougon sera à l’affiche dès ce vendredi 16 décembre.

En vrac

Scénariste à plusieurs reprises pour les Bye Bye, François Avard n’est pas de la partie cette année. « Je suis en vacances, et je ne suis pas déçu de ça! », commente-t-il, ajoutant qu’il va écouter la revue de fin d’année et qu’il s’attend à voir beaucoup de gags sur Donald Trump, le personnage incontournable de 2016 selon lui. « Son élection est peut-être la nouvelle la plus triste et la plus dramatique, mais aussi la plus comique cette année. »

Parlant d’événements importants, il pense que 2016 à Saint-Hyacinthe a été marquée par la saga entourant le pont Bouchard. « Quand j’ai entendu des gens dire qu’à cause du pont fermé, la circulation était rendue pire qu’à Montréal, j’ai trouvé ça le bout d’la m… »

Dès 2017, François Avard revient aux émissions jeunesse, après avoir travaillé sur Ramdam voilà plusieurs années. Cochon dingue est un magazine jeunesse qui s’adressera autant aux enfants de 8 à 10 ans qu’à leurs parents, assure-t-il, et sera diffusé la semaine à 18 h à Télé-Québec. 

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