La Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CCSH) disposait de deux options de terrain à coût nul pour loger la prochaine école. Le premier, promis par les promoteurs du Domaine sur le Vert par l’entremise d’une cession à la Ville de Saint-Hyacinthe, est situé sur ce développement immobilier au sud de la rivière Yamaska, près de l’actuel champ de pratique de golf. Le second, offert par le Groupe Robin, se trouve plus au nord, dans le quartier Douville, à l’intersection des boulevards Laurier et Casavant Ouest.
Au terme d’une « démarche réflexive répartie sur plusieurs soirées de travail », les commissaires ont identifié deux critères déterminants dans leur choix : la sécurité des transports actifs (marche et vélo) et la qualité de l’environnement de l’école, notamment la « quiétude des lieux ». La décision, qualifiée de « finale » par le président de la CSSH, Richard Flibotte, a été unanime.
Comme il n’y a pas eu de débat à la table du conseil des commissaires, l’emplacement du Domaine sur le Vert a été retenu sans que soient détaillés les avantages et les inconvénients des deux sites.
Les parents tiennent leur bout
Suivant ce dossier de près dans les derniers mois, des citoyens du quartier Douville sont venus au début de la séance pour faire valoir leur préférence une dernière fois avant que la décision ne soit prise. Pour eux, mieux valait privilégier une « zone résidentielle très familiale », à savoir le Havre des Dominicains, a indiqué Sabrina Nault, qui dirige une garderie à Douville.
Un père de famille, Éric Fontaine, a aussi pris la parole pour répéter une fois de plus qu’il fallait d’abord penser « aux besoins immédiats, et non aux besoins futurs » pour placer la nouvelle école, affirmant au passage que la Ville se sert du projet comme d’un « levier de développement résidentiel ». Il a aussi déploré le silence de Daniel Rondeau, commissaire responsable du secteur de l’école Douville, face aux questions qui lui ont été posées. Il n’était pas présent à la rencontre pour donner sa version et se prononcer sur l’emplacement à retenir.
Pour défendre leur option, les deux citoyens ont entre autres souligné que plus de 120 élèves de Douville étaient déjà délocalisés vers Saint-Thomas-d’Aquin et que l’emplacement au Domaine sur le Vert amènerait une pression supplémentaire sur le pont Douville, déjà fort achalandé. Ces arguments n’ont toutefois pas ébranlé la décision prise par les commissaires.
Maintenant fixée sur son choix de site, la CSSH attend sous peu le feu vert de Québec avant d’entreprendre les démarches pour devenir propriétaire du terrain situé au Domaine sur le Vert.