16 septembre 2021 - 07:00
Canada 2021
Les conservateurs à la reconquête du comté de Saint-Hyacinthe–Bagot
Par: Sarah-Eve Charland
Le candidat du Parti conservateur dans Saint-Hyacinthe–Bagot, André Lepage. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le candidat du Parti conservateur dans Saint-Hyacinthe–Bagot, André Lepage. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Alors que la circonscription n’a pas élu de député conservateur depuis 30 ans, le candidat André Lepage se sent prêt à renverser la vapeur dans Saint-Hyacinthe–Bagot le 20 septembre. Il mise sur les engagements du parti visant le milieu agricole et agroalimentaire, la pénurie de main-d’œuvre et l’accès aux logements à prix modiques pour convaincre les électeurs.

Le candidat dresse un bilan positif de sa campagne. Il peut d’ailleurs se vanter d’avoir accueilli le chef du parti Erin O’Toole à deux reprises à Saint-Hyacinthe. « Le chef croit beaucoup au comté. C’est important pour lui les domaines de l’agroalimentaire et de l’agriculture. Le parti avait été créé à la base par le monde rural et des agriculteurs. C’est pour ça qu’il est venu deux fois », affirme M. Lepage.

Ce dernier mise sur le plan présenté par son parti et plus particulièrement sur les contrats régionaux. Le contrat de la Montérégie englobe notamment l’investissement de 7 M$ pour la mise sur pied d’un centre de recherche et de développement en agriculture et en agroalimentaire dans la région.

Le candidat admet que la somme de 7 M$ ne servira qu’à la phase préliminaire pendant laquelle le gouvernement établira la mission du centre et évaluera les besoins en main-d’œuvre et en infrastructure. D’autres investissements devront suivre pour assurer la réalisation du projet. À terme, le centre de recherche pourrait créer jusqu’à 500 emplois, selon M. Lepage.

« Le 7 M$, c’est une phase initiale. […] Une chose est certaine; ça nous prend un centre national de recherche et développement pour coordonner toutes les activités du gouvernement fédéral en cette matière. Le but est de réduire nos importations et notre dépendance aux produits alimentaires étrangers et aider nos agriculteurs à mettre sur pied les meilleures techniques », ajoute-t-il.

Ses priorités

En plus du centre de recherche, le candidat ne perd pas de vue l’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre de plus en plus criant. Pour y arriver, il promet la délégation de plus grands pouvoirs aux provinces dans le domaine de l’immigration, notamment en ce qui concerne la sélection des immigrants et des réfugiés. L’objectif est d’attirer de la main-d’œuvre qualifiée étrangère. « M. O’Toole, c’est quelqu’un qui comprend très bien le Québec. C’est un décentralisateur avec un très grand respect pour les champs de compétences des provinces », poursuit l’aspirant député.

Le Parti conservateur a promis aux agriculteurs et transformateurs agroalimentaires la remise des compensations liées aux différents accords commerciaux et à la gestion de l’offre dans les 100 premiers du mandat. S’il est élu au gouvernement, le parti s’engage aussi à établir une réciprocité des normes d’importation de certains produits alimentaires.

Les conservateurs proposent la construction d’un million de foyers à travers le pays afin d’améliorer l’accès à des logements à prix modiques. M. Lepage ajoute qu’il travaillera à aller chercher le maximum de cette enveloppe pour la circonscription.

« Il faut que le comté se donne un député qui soit capable d’agir dans un prochain gouvernement conservateur. Pour moi, c’est clair, voter Bloc [québécois], c’est voter pour Justin Trudeau. Ça ne fait que diviser le vote de l’opposition. Ce dont on a besoin, ce ne sont pas des demandeurs, mais des faiseurs », martèle-t-il.

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