Émilie et sa complice Geneviève avaient prévu un itinéraire des plus chargés pour leur séjour en Californie l’hiver dernier. Les jeunes femmes, qui travaillent toutes deux à l’Hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe, ont visité pas moins de huit parcs nationaux et villes de la Californie en deux semaines.
« Puisque nous avons visité les parcs durant l’hiver, certaines activités ou routes nous étaient inaccessibles en raison de la neige. Mais, étant donné que notre périple était de courte durée et très chargé, nous n’avons pas manqué d’activités à faire », explique Émilie.
En effet, les voyageuses, qui avaient loué une voiture pour l’occasion, se sont heurtées à des portes closes et à de longs détours, comme ce fut le cas lors de leur passage à Lassen Volcanic National Park. « Nous n’avons pas pu visiter ce parc, car la route était fermée à partir du centre touristique. Nous n’avons même pas pu louer de raquettes pour aller nous y promener, car ledit centre touristique était fermé, lui aussi, les lundis, la journée où nous y étions. Disons que c’était un petit manque de préparation de notre part! », raconte la Maskoutaine.
Elle recommande d’ailleurs aux voyageurs qui visiteront les parcs nationaux en hiver de se doter de crampons lors de leurs randonnées en nature et de bien vérifier les conditions routières le matin du trajet.
Les voyageuses ont néanmoins pu admirer toute la splendeur du Sud-ouest américain lors de leur visite à Sequoia National Park. En raison de la basse saison, elles ont parcouru à pied une route non déneigée dans le parc afin d’atteindre la Congress Trail et Moro Rock. « Ce point de vue était magnifique et le fait de marcher entre les séquoias, ces vieux colosses de plus de 2 000 ans, avait quelque chose de majestueux. Nous nous sentions minuscules parmi ceux qui sont sans doute les plus vieux et les plus gros sur terre », témoigne Émilie.
La magie était aussi au rendez-vous du côté du très connu Yosemite National Park. Malgré le fait qu’elles se soient butées à une entrée fermée – pour faire changement! – et qu’un détour de huit heures aurait été nécessaire pour atteindre l’autre porte d’accueil du parc de Yosemite, les deux amies ne se sont pas laissées décourager.
Elles ont plutôt opté pour une randonnée hors sentier. « Nous avons marché jusqu’au pied de la Yosemite Fall, où la vue était imprenable! Je crois que c’est l’un des panoramas coup de coeur du voyage. En plus, nous étions toutes seules, ce qui n’aurait jamais été possible en été! »
Death Valley et Alcatraz
L’autre coup de coeur des voyageuses a assurément été Death Valley National Park, une immense zone aride située dans le désert des Mojaves, au sud des États-Unis. « Ça a valu l’immense détour que nous avons dû faire pour nous y rendre! », affirme Émilie.
Même en plein coeur du mois de janvier, la température se situait dans les 20 degrés au coeur de ces dunes de sable chaud. « L’avantage d’y aller en hiver, c’est que nous pouvions marcher dans les dunes sans qu’il ne fasse trop chaud. L’été, c’est impraticable. »
À Death Valley, on retrouve également Badwater Basin, le point le plus bas de l’Amérique du Nord, situé à 85 mètres sous le niveau de la mer. Ainsi, en une seule journée, les voyageuses sont passées d’une dépression à un sommet haut perché à 1600 mètres d’altitude « où il faisait très froid », un contraste déstabilisant pour les comparses.
Après s’être offert une petite virée dans la vallée de Sonoma pour y déguster les grands crus américains, les Maskoutaines ont mis le cap sur San Francisco, dernier arrêt de leur périple.
Elles ont eu la chance d’y découvrir la célèbre ancienne prison Alcatraz, qui est gérée par le service des parcs nationaux des États-Unis.
« C’est peut-être le plus petit parc du pays, mais non le moindre, car il est le plus fréquenté, laisse savoir Émilie. L’histoire qui y était racontée était très intéressante. Nous avons adoré la visite de cette roche ou île », dit-elle en riant.
Elle affirme d’ailleurs avoir trouvé fascinant le fait qu’à l’époque de la prison, au milieu des années 1900, le bruit des barreaux de cellule qui se refermaient était à la fois aliénant et réconfortant pour les prisonniers qui y logeaient, car cela voulait dire qu’ils étaient à l’abri des agressions commises par d’autres détenus, mais aussi privés de leur liberté.
Du nord au sud de l’état californien, les Maskoutaines ont parcouru les routes parfois enneigées, parfois ensoleillées pour y admirer des panoramas à couper le souffle et s’imprégner d’un environnement plus grand que nature.