Du 4 au 7 juillet, le défi était encore une fois colossal pour la trentaine de cyclistes dont l’objectif était de pédaler 600 km en quatre jours. À la ligne d’arrivée, ils espéraient avoir amassé 525 000 $, un montant qu’ils ont nettement surpassé.
Lorsque Pierre Bruneau a fait halte au Parc Casimir-Dessaulles le 6 juillet, il en a profité pour louanger le travail des 600 cyclistes participant à cette édition. « Ça me touche toujours. Depuis tant d’années que je les vois ces gens-là, il y en a qui sont là depuis 14-15 ans et je les reconnais. On a des jeunes, des plus âgés, des gens qui sont plus expérimentés à vélo et d’autres cyclistes d’occasion comme moi », a souligné le lecteur de nouvelles.
Répartis dans six parcours différents, c’est au-delà de 3 M$ au total qu’ils ont réussi à amasser pour la recherche du cancer.
« Je suis fier parce que 3 M$, il y a pas beaucoup d’organisations qui peuvent se vanter d’aller chercher autant d’argent et quand on dit 3 M$, ce sont trois millions qui vont aller directement pour les enfants », s’est réjoui le lecteur de nouvelles de TVA.
Entre quelques poignées de mains et des encouragements, le sourire fier d’avoir franchi une nouvelle étape du parcours était unanime. Pour une septième année, ce sont les enfants qui inspirent encore et toujours l’acteur Paul Doucet à s’impliquer pour la cause. « C’est une forme d’injustice pour moi et on le fait pour eux. C’est exigeant, mais l’idée c’est de relever un défi au même titre que les enfants malades avec leur famille », a fait valoir M. Doucet.
Rêver la guérison complète
Chacun des cyclistes arborait un macaron sur son chandail en l’honneur d’un enfant qui se bat contre la maladie. M. Bruneau, lui, en portait quatre, dont celui de son fils Charles Bruneau, pour qui il s’était engagé à faire la différence à la suite de son décès, et celui de Laurence Payette, l’enfant héroïne du Parcours de l’Espoir. En pleine forme, Laurence, 9 ans, est en rémission depuis deux ans d’une leucémie aiguë lymphoblastique.
M. Bruneau rêve de voir un jour la Fondation Charles-Bruneau fermer lorsque tous les enfants seront guéris. S’il admet qu’il y a encore du pain sur la planche avant de voir son rêve se réaliser, il voit tout de même déjà la différence de ses gestes. Depuis l’ouverture de la Fondation, les chances de guérison sont passées de 30 à 80 %.
Après avoir investi massivement dans la qualité des soins grâce à la construction, au développement et à l’aménagement de nouvelles unités Charles-Bruneau partout au Québec, il s’engage à faire de la recherche son nouveau cheval de bataille. À preuve, il a récemment promis 22 M$ sur cinq ans en recherche de cancérologie pédiatrique, ce qu’il considère le nerf de la guerre pour obtenir encore plus de chances de guérison.
D’ici là, il continuera de parcourir les routes du Québec à vélo, année après année, tant et aussi longtemps qu’il le faudra.